La Fontaine, une école buissonnière - Erik ORSENNA


Editions Stock - Collection La bleue
Parution : 16 août 2017
198 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

« Depuis l’enfance, il est notre ami. Et les animaux de ses  Fables, notre famille. Agneau, corbeau, loup, mouche,  grenouille, écrevisse ne nous ont plus jamais quittés.
Malicieuse et sage compagnie !
Mais que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus  grand poète de notre langue française ?
Voici une promenade au pays vrai d’un certain tout petit  Jean, né le 8 juillet 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, juste à l’entrée de la Champagne. Bientôt voici Paris,  joyeux Quartier latin et bons camarades : Boileau, Molière,  Racine.
Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des  Finances, bientôt emprisonné. On ne fait pas sans risque  de l’ombre au Roi Soleil.
Voici un très cohérent mari : vite cocu et tranquille de l’être,  pourvu qu’on le laisse courir à sa guise.
Voici la pauvreté, malgré l’immense succès des Fables.
Et, peut-être pour le meilleur, voici des Contes. L’Éducation  nationale, qui n’aime pas rougir, interdisait de nous les  apprendre. On y rencontre trop de dames « gentilles de  corsage ».
Vous allez voir comme La Fontaine ressemble à la vie :  mi-fable, mi-conte.
Gravement coquine. »

Ce que j'en ai pensé :

De La Fontaine, nous avons tous des souvenirs de fables animalières qu'il nous fallait apprendre, et, en y mettant le ton, réciter en classe. Des histoires de grenouilles prétentieuses, de loups cruels ou de rusés renards que, petite, j'aimais beaucoup.

D'Erik Orsenna, de l'Académie Française, dont je n'ai lu que peu de romans, j'ai apprécié sa manière de retracer la biographie du jardinier de Versailles, André Le Nôtre. Je me suis donc réjouie de découvrir de quelle manière il allait redonner vie à Jean de La Fontaine.

Et quel joli hommage il rend au poète ! Le ton est léger, la narration spontanée et volontiers joyeuse (joueuse même !), l'hommage certain : voila un livre comme un éloge d'ami sincère dont on sent qu'il s'est régalé à se perdre dans les fables et les contes, à savourer la belle langue française, à sourire des friponneries évoquées en vers et à les partager !

C'est ainsi qu'on apprend qu'avant de finir quasi bigot, le poète s'amusait de vagabondages amoureux, dont certains extraits évoqués par Erik Orsenna (comme Les lunettes) sont assez cocasses !
Illustration pour "Les lunettes", conte libertin (British Museum)

Merci aux Editions Stock et à Valentine pour la découverte en avant-première de cette biographie tendre et drôlatique avec laquelle j'ai passé un chouette moment !

2 commentaires:

  1. J'ai été déçue par ce livre, moi qui suis pourtant une grande lectrice d'Erik Orsenna :( Je l'ai trouvé trop léger. En revanche, je trouve que cela passe beaucoup mieux oralement et que la lecture qu'il en fait sur France Inter est très intéressante. C'est pourtant le même texte...

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