Editions
Flammarion
Parution
: 23 août 2017
420
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
1944.
La vie d'Anne-Angèle bascule lorsqu'elle accepte de prendre en
charge Marie, une orpheline aux origines troubles. Ensemble, elles
doivent quitter précipitamment la capitale pour s'installer dans un
village de province où elles se heurtent aussitôt à l'hostilité
des habitants.
Anne-Angèle
tombe malade et l'enfant, qui veille désormais sur son étrange
tutrice, se trouve confrontée à un quotidien de combines, de
bassesses et de violences répondant au seul impératif de la survie.
Animée par une force parfois surhumaine, prête à tout, Marie
détonne dans le paysage.
Lorsqu'elle
s'aventure du côté allemand, c'est un nouveau monde qui s'ouvre à
elle. Marie devient L'enfant-mouche.
Tiré
de la propre histoire familiale de Philippe Pollet-Villard et dans la
veine tragi-comique qu'on lui connaît, ce roman fait ressurgir d'un
passé tabou le destin inimaginable d'une petite fille livrée à
elle-même.
Philippe
Pollet-Villard, réalisateur de profession, est né à Annecy en
1960. Il est l'auteur de trois romans chez Flammarion : L'Homme
qui marchait avec une balle dans la tête (prix Ciné Roman
2007), La Fabrique de souvenirs (prix Marcel Pagnol 2008) et
Mondial Nomade en 2011. Il a également obtenu en 2008 le
César puis l'Oscar du meilleur court-métrage pour Le Mozart des
pickpockets.
Ce
que j'en ai pensé :
Marie
la mouche qui virevolte au milieu d'une guerre qui s'éternise, qui
se retrouve au chevet d'Anne-Angèle, ex-infirmière à Casablanca
qui se fait passer pour sa tante et la sort de l'orphelinat pour
l'emmener à l'abri dans un patelin paumé de la Marne, en bordure
d'un camp militaire allemand.
Marie
la mouche qui apprend que les adultes ne sont pas toujours fiables :
d'Anne-Angèle qui délire sous l'emprise de la syphillis au
garde-forestier qui l'utilise pour voler du carburant aux boches, de
Hans au docteur très intéressée par les petites filles...
Marie
la mouche qui découvre que le monde ne tourne pas rond, que les gens
oscillent dangereusement du côté de la fourberie et des bassesses,
lâches et profiteurs, égoïstes et cruels...
Drôle
de roman !
Quand
a à la manière d'un conte, l'auteur dessine le portrait d'un
village écrasé par la veulerie, où on ne donne rien à manger à
une enfant "étrangère" qui crève la faim, un village où
la misère sociale n'est pas la seule caractéristique, une gamine
qui doit survivre, qui finalement trouve presque plus d'humanité à
l'ennemi qu'auprès des siens.
Et
pourtant, dans ce roman qui aurait pu verser dans le pathos (et c'est
ce qui me retenait de le lire, cette crainte de l'étalage plus ou
moins pudique des souvenirs de guerre), ce qui frappe, c'est le ton
employé par l'auteur.
La
narration, rythmée et vive, est teintée d'humour, parfois
d'allégresse, d'une tendresse infinie et c'est franchement un très
chouette roman !! Presque un coup de cœur !
Ce roman attend sagement dans ma PAL son tour d'être lu, j'espère que c'est pour bientôt car il me fait très envie !
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