Editions
Gallmeister
Parution
: 7 septembre 2017
Titre
original : Everythig is broken
Traduction
: Simon Baril
208
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Tout
semble brisé dans la vie d’Erica. Seule avec son vieux père
tyrannique tout juste sorti de l'hôpital, elle n'a plus de nouvelles
de son fils Jimmy, un jeune homme fragile parti errer à travers le
pays sans avoir terminé ses études. Mais voilà qu'après un long
silence, Jimmy revient à l'improviste, en piteux état. Erica fera
tout pour l'aider, décidée à mieux le comprendre et à rattraper
le temps perdu. Mais Jimmy se sent trop mal à l'aise face à sa
mère, dans ce quartier de Brooklyn hanté par ses souvenirs ; un
profond mal de vivre que ni l'alcool ni les rencontres nocturnes ne
parviennent à soulager. Erica, elle, ne veut pas baisser les bras...
William Boyle a grandi dans le quartier de Gravesend au sud de Brooklyn.
Il travaille à temps partiel dans un magasin de disques, The End of All Music, à Oxford, Mississippi.
Ce
que j'en ai pensé :
Tristesse,
solitude, tristesse, solitude, ad lib...
Y
a-t-il un brin d'espoir à Brooklyn ?
Erica
supporte quasi seule la convalescence de son père, grabataire et
irascible, tandis que sa soeur, Jeannie la hippie s'occupe de son
mari malade et, que Jimmy, le fils qu'Erica a eu avec Eddy
(homophobe, décédé dune tumeur au cerveau), homosexuel, traîne de
partenaire en bar. Elle est seule, irrémédiablement seule, à tout
assumer, à tout regretter, à tout rater, notamment ses rapports
avec la seule famille qui lui reste.
Jimmy,
son fils, est seul, désespérément seul, dans son homosexualité
(son père n'a jamais fait que le brimer), dans ses relations avec
autrui en mode squatteur, dans son rapport avec sa mère...
Et
c'est parfois pesant.
Toute
cette solitude.
Toute
cette tristesse.
Toute
cette nostalgie de ce qu'on croit avoir été le bonheur (Erica
est-elle à ce point aveugle pour prétendre qu'Eddie a aimé son
fils homo alors qu'elle a eu sous les yeux toutes les preuves du
contraire ?) , de ce qu'on imagine devenir le bonheur (vivre en SDF
aux crochets de vieux potes).
Etrange
roman, fort bien écrit au demeurant (et sans doute très bien
traduit) qui distille tellement de gris qu'on ne sait plus au final
si ça agace ou pas, si on a envie de secouer la mère et le fils
pour les forcer à se regarder enfin.
À ce que je vois, ce n'est pas le genre de lecture automnale idéale... gris et lourd.
RépondreSupprimerMais mais mais, je l'attends avec grande impatience, car j'ai adoré "Gravesend", son premier roman. Hâte de voir s'il est si noir que ça!