Légende d'un dormeur éveillé - Gaëlle NOHANT

Editions Héloïse d'Ormesson
Parution : 17 août 2017
600 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

En romancière funambule, Gaëlle Nohant a relevé le défi lancé par Queneau : " Il n'y aura pas de connaissance véritable de Desnos tant qu'on n'en aura pas établi la légende. " Fabuleuse investigation littéraire, Légende d'un dormeur éveillé traverse le XXème siècle, vivante et tumultueuse, sur les traces d'un héros dont on ne peut que tomber amoureux.
C'est par la fiction qu Gaëlle Nohant choisit d'explorer la vie aussi héroïque qu'engagée de Robert Desnos. Au plus proche de l'artiste, elle épouse ses pas, des Halles à Montparnasse, non sans quelques détours par Cuba ou Belle-Île ; visite son atelier de la rue Blomet ; écoute sa " Clef des Songes " ; suit les séances animées du Café Cyrano en compagnie d'Antonin Artaud, de Prévert et d'Aragon ; danse des nuits entières aux côtés de Kiki et de Man Ray.
Pour ce voyage avec Desnos, elle puise dans son œuvre, sonde les âmes en medium et, comme lui, " parle surréaliste ". S'identifiant à Youki, le grand amour de Robert, elle l'accompagne jusqu'au bout de la route, au camp de Terezín, en juin 1945.



Ce que j'en ai pensé :

 Un roman qui prend des allures de biographie, 600 pages pour conter le destin hors norme d'un poète français, ses fabuleuses rencontres avec quelques grands noms qui ont éclairé le XXème siècle (Foujita, André Breton, Jacques Prévert, Aragon), ses amours (d'Yvonne qui se meurt à Youki qu'il a ravie à Foujita), ses convictions, son engagement dans la Résistance jusqu'à sa déportation et sa mort.

Une épopée foisonnante, dense (souvent trop...j'avoue avoir lu certains paragraphes en diagonale et avoir éludé presque toutes les citations, en caractères gras dans le texte) servie par une qualité d'écriture qui m'a épatée : Gaëlle Nohant, en plus de restituer à merveille la folie parisienne de l'entre-deux-guerres, exprime toute la palette des sentiments dans une narration impeccablement maîtrisée, très poétique, dont l'intensité s'accroît dans la dernière partie où elle a eu la bonne idée de donner la parole à Youki.

Petit bémol, la difficulté à entrer dans le roman : les premières pages sont un peu laborieuses et difficiles à digérer et le roman souffre sans doute de sa trop grande richesse...J'ai même parfois eu l'impression qu'il aurait pu entrer dans la catégorie « document » tant les recherches de Gaëlle Nohant sont précises sur la biographie du poète. C'est ce qui m'empêche de le noter plus « généreusement »...

3 commentaires:

  1. Oh là, en voilà un qui n'est pas pour moi!

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    1. morte de rire ! Moi j'adore l'art et cette période (il faut lire Gabriële) et Denos était célèbre mais tes bémols me freinent - et ma PàL dit non. Il attendra ...

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  2. J'en suis à mi-lecture est je suis ébahie par ce roman !

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