Editions
Albin Michel - Collection Terres d'Amérique
Parution
: 23 août 2017
Titre
original : The underground railroad
Traduction
: Serge Chauvin
416
pages
Prix
Pulitzer
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Cora,
seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie
d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère
lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la
violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment
arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et
tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du
Nord.
De
la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora
va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un
impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse,
le « misérable cœur palpitant » des villes, elle fera
tout pour conquérir sa liberté.
L’une
des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser
l’« Underground Railroad », le célèbre réseau
clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une
véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une
originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la
mécanique du racisme.
À
la fois récit d’un combat poignant et réflexion saisissante sur
la lecture de l’Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer,
est une œuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire.
Colson
Whitehead (son nom complet est Arch Colson Chipp Whitehead), né
en1969 à New York, est un romancier américain, diplômé d'Harvard
et journaliste. Il est lauréat du Prix Pulitzer de littérature 2017 pour son roman, The Underground
Railroad, déjà élu meilleur roman de l'année (National Book Award) 2016 par la
presse américaine.
Ce que j'en ai pensé :
Emprunter l'underground railroad, ce train souterrain imaginé par l'auteur, c'était , pour les esclaves noirs, se préparer à un long voyage, un périple dangereux dans la clandestinité, c'était aussi espérer sauver sa peau, l'éloigner le plus possible de la violence inhumaine et sadique des maîtres-planteurs, se mettre à l'abri de l'humiliation quotidienne et des coups de fouet, au delà la ligne Mason-Dixon qui séparaient les Etats du sud ségrégationnistes et esclavagistes des Etats du Nord abolitionnistes.
Colson Whitehead nous embarque dans le baluchon de Cora, une jeune esclave qui s'enfuit vers la terre promise, vers la liberté.
Dans une épopée dense et intense, avec une narration puissante et qui oscille entre réalisme cruel et métaphore, mais dont la construction temporelle peut surprendre, il profite de ce long "chemin de fer" pour détailler l'histoire du racisme aux Etats-Unis et montrer combien de visages celui-ci a pu prendre (en évoquant l'arrivée des premiers irlandais notamment).
Le roman interroge aussi sur ce qu'est réellement la liberté (Cora n'était-elle pas finalement plus en "sécurité" à la plantation qu'en fuite, pourchassée par Rigdeway, "montrée" au musée derrière des vitres ou incitée à subir une stérilisation dans un but d'eugénisme ?).
On ne peut que faire le parallèle avec la montée des racismes partout dans le monde, le retour dans la lumière des suprémacistes américains, et le "bout du tunnel" évoqué par l'auteur parait presque illusoire. Il y aurait encore tant à dire sur ce roman parce qu'entre les lignes se glissent de nombreuses questions...
Est-ce que les gens retiennent quelque chose des leçons de l'Histoire ?
Emprunter l'underground railroad, ce train souterrain imaginé par l'auteur, c'était , pour les esclaves noirs, se préparer à un long voyage, un périple dangereux dans la clandestinité, c'était aussi espérer sauver sa peau, l'éloigner le plus possible de la violence inhumaine et sadique des maîtres-planteurs, se mettre à l'abri de l'humiliation quotidienne et des coups de fouet, au delà la ligne Mason-Dixon qui séparaient les Etats du sud ségrégationnistes et esclavagistes des Etats du Nord abolitionnistes.
Colson Whitehead nous embarque dans le baluchon de Cora, une jeune esclave qui s'enfuit vers la terre promise, vers la liberté.
Dans une épopée dense et intense, avec une narration puissante et qui oscille entre réalisme cruel et métaphore, mais dont la construction temporelle peut surprendre, il profite de ce long "chemin de fer" pour détailler l'histoire du racisme aux Etats-Unis et montrer combien de visages celui-ci a pu prendre (en évoquant l'arrivée des premiers irlandais notamment).
Le roman interroge aussi sur ce qu'est réellement la liberté (Cora n'était-elle pas finalement plus en "sécurité" à la plantation qu'en fuite, pourchassée par Rigdeway, "montrée" au musée derrière des vitres ou incitée à subir une stérilisation dans un but d'eugénisme ?).
On ne peut que faire le parallèle avec la montée des racismes partout dans le monde, le retour dans la lumière des suprémacistes américains, et le "bout du tunnel" évoqué par l'auteur parait presque illusoire. Il y aurait encore tant à dire sur ce roman parce qu'entre les lignes se glissent de nombreuses questions...
Est-ce que les gens retiennent quelque chose des leçons de l'Histoire ?
Yahoo! C'était follement bien, hein!
RépondreSupprimerTrop !!!
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé cette lecture :)
RépondreSupprimerUn très bon roman !
RépondreSupprimer@krol @julie Je vous rejoins ! une bonne surprise !
RépondreSupprimerBon, ok, un de plus sur ma PAL... en plus, il est épais... Elle va bien finir par s'écrouler... Merci pour ton article qui donne très envie de découvrir ce roman visiblement... fascinant!
RépondreSupprimerCe sont 400 pages qui passent à toute vitesse ! je vote pour les PAL qui s'écroulent :o)
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