La beauté des jours - Claudie GALLAY

Editions Actes Sud
Parution : août 2017
416 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Jeanne mène une vie rythmée par la douceur de l’habitude. Elle était jeune quand elle a épousé Rémy, ils ont eu des jumelles, sont heureux ensemble et font des projets raisonnables. Mais Jeanne aime aussi le hasard, les surprises de l’inattendu. L’année du bac, un professeur lui avait fait découvrir l’artiste serbe Marina Abramović. Fascinée par cette femme qui engage son existence dans son travail, Jeanne a toujours gardé une photographie de sa célèbre performance de Naples : comme un porte-bonheur, la promesse qu’il est possible de risquer une part de soi pour vivre autrement. Quand Jeanne s’amuse à suivre tel ou tel inconnu dans la rue ou quand elle calcule le nombre de bougies soufflées depuis son premier anniversaire, c’est à cet esprit audacieux qu’elle pense. Surtout cet été-là. Peut-être parce que, les filles étant parties, la maison paraît vide ? Ou parce que sa meilleure amie, qui s’est fait plaquer, lui rappelle que rien ne dure ? Ou parce qu’elle recroise un homme qu’elle a aimé, adolescente ? Jeanne se révèle plus que jamais songeuse et fantasque, prête à laisser les courants d’air bousculer la quiétude des jours.
À travers la figure lumineuse de Jeanne et la constellation de personnages qui l’accompagnent et la poussent vers un accomplissement serein, Claudie Gallay compose un roman chaleureux et tendre sur la force libératrice de l’art, sur son pouvoir apaisant et révélateur. Et sur la beauté de l’imprévisible.


Ce que j'en ai pensé :

Jeanne qui pourrait être "Bovary", postière dans une petite ville, une vie réglée au millimètre, rassurante, sans folie. 

Jeanne, tête à claques, dès les premières pages.

Une paysanne, dés-aimée par son père (encore un sexe fendu ?), heureuse en couple (ou au moins peinarde, c'est un moindre mal) dont le destin bascule lorsque le cadre qui contenait la photo d'une performeuse d'art contemporain s'écrase au sol.
Elle guette le train de 18h01 depuis son transat, attend la visite d'un renard après 23h, écrit des lettres, se cache pour communiquer par internet avec son amour de lycée.
Plombante, pas marrante.

Jeanne....

J'ai tenu longtemps, j'aime bien l'auteur. Mais là, je me suis demandée si, à décrire les misères et les solitudes, il n'étais pas temps de trouver une héroïne moins quiche : les banalités du quotidien, le macaron du mardi et tout le reste, ont eu raison de ma patience !
Certes, le verbe est là, précis, concis, mais il ne parvient pas, malgré la tendresse manifeste de l'auteur pour son personnage , à insuffler de l'empathie pour Jeanne.

J'ai préféré  celui de Suzanne, plus vibrant, plus radical. 

Jeanne est chiante quand elle s'amuse de la révolution dans sa cuisine des places attribuées à son mari et à ses jumelles. 

Jeanne ne m'a pas attendrie. 

C'est doux et c'est sensible, mais la vacuité de l'existence de cette anti-héroïne m'a semblé être un écho à la vacuité du roman..

(et je suis tellement déçue d'être passée à côté de ce roman)

9 commentaires:

  1. Dis donc, c'est pas terrible, ça.
    Jeanne, tête à claques, ne me tente pas du tout.
    Ton billet est très bien senti. Si le roman ne me dit rien, j'ai eu un grand plaisir à te lire. J'aime beaucoup les avis discordants!

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  2. ça ne me tentait qu'à moitié, ça n'a pas dû m'aider à l'apprécier..

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  3. Les personnages secondaires sont toujours très attachants chez Claudie Gallay. J’ ai préféré ce titre aux précédents mais rien ne vaut Details d’Opalka

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    1. Mon préféré reste quand même "Les déferlantes" ;o)

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  4. Je viens de le croiser en librairie (coup de coeur du libraire) et je me suis dit que je n'avais jamais lu cet auteur. Cela va donc attendre ! Bizarre d'écrire un rôle "si plat" - sa vision des femmes m'inquiète !

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    1. ce qui est bizarre c'est que ça ne soit pas l’héroïne qui soit "forte" mais sa copine, personnage secondaire. Là, Jeanne est si simple qu'elle parait parfois manquer de relief, refusant les changements dans sa routine, évitant toute prise de risque..

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  5. Dommage d'être passée à coté mais tu n'y peux rien, ce n'est pas la peine de se forcer à aimer un roman si à la lecture il ne se passe pas grand chose.

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    1. là, pour le coup, ça m'a embêtée, j'aime beaucoup Claudie Gallay, mais non, pas sur ce roman...

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  6. oh misère... j'avais déjà lu une personne qui disait à propos de ce livre que c'était un peu "L'amour est dans le pré", alors en plus si elle est quiche :) je le regarde dans ma PAL et je n'arrive pas à le commencer (en plus je trouve la couverture très moche). Bref, tu ne m'aides pas Virginie, mais tu me fais bien rire

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