Editions
Folio policier
Parution
: 7 juin 2018
240
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Le
commissariat de Panteuil, banlieue nord de Paris, future incarnation
de la "nouvelle politique de sécurité" du ministre de
l’Intérieur ? C’est en tout cas ce que souhaite sa commissaire
en cette année 2005. Ce haut fonctionnaire policier ne manque pas
d’ambitions: sa politique de maintien de l’ordre dans les
quartiers, radicale, théorisée, doit servir les objectifs du
ministre et, en passant, sa propre carrière.
Ses hommes, sur le terrain s’y emploient à leur manière. Ils font comme ils peuvent, survivent comme ils peuvent, donnent des gages à la hiérarchie, s’arrangent avec les faits, avec les statistiques, avec les règles - ils font le métier, quoi ! - dans un climat de tension, de violence et de mensonge, avec la population, avec les « jeunes », avec les autres.
Noria Ghozali, commandant aux Renseignements Généraux, observe avec intérêt la vie et les soubresauts de ce commissariat, et notamment les contacts qui sont noués – sans doute pour la bonne marche des enquêtes - entre certains policiers et certains grands voyous. Et puis, soudainement, des squats, peuplés de travailleurs immigrés, brûlent.
Ce
que j'en ai pensé :
Déception
! Ça arrive, même avec un polar !
Si
j'ai d'abord aimé l'intrigue (des flics ripoux de la BAC qui sont
aussi macs et racketteurs, deux jeunes recrues encore un peu naïves
et qui ont la vocation pour le métier de poulet, une commissaire
parvenue aux dents longues qui magouille dans son coin, une
flic-beurette qui rêve de faire tomber tous ces pourris), si j'ai
aussi aimé les tenants sociaux de ce polar (montée du FN,
manipulations en tout genre, plutôt politiques, système perverti
par les statistiques, et encore que, bien qu'on le devine, ça
n'empêche pas de trouver les procédures trèèèèès douteuses !
), je n'ai finalement pas trop aimé !
Non
que ça soit mauvais, mais le style ne m'a pas accrochée (sans doute trop sec et trop froid) , j'ai même
parfois trouvé l'ensemble un peu brouillon.
Ça
n'est pas un mauvais polar, loin de là ! mais il aurait sans doute
mérité une centaine de pages supplémentaires pour entrer dans la
psyché des personnages qui m'a paru bien superficielle parfois
(alors qu'il y avait matière à exploiter !) et j'ai trouvé la fin
un peu rapide.
Des
flics corrompus, des nouvelles recrues pleines d'espoir, des petites
frappes de banlieue, ou des caïds, il y en a dans tous les polars
(ou presque), mais là, même si le sujet de ce rompol explore les
arcanes (pourries) d'un commissariat, j'aurais aimé qu'il donne plus
de consistance à l'ensemble ! Tous ces bons personnages manquent d'âme...
D'autant
que l'auteur fait assez vite l'erreur de tomber dans le manichéisme
et la caricature !
Dommage
!
Je fuis le manichéisme et la caricature!
RépondreSupprimerC'est pour ça que je suis déçue, ça manquait parfois de nuances...
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