Capitaine - Adrien BOSC


Editions Stock
Parution : 22 août 2018 
400 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Le 24 mars 1941, le Capitaine-Paul-Lemerle quitte le port de Marseille, avec à son bord les réprouvés de la France de Vichy et d’une Europe en feu, les immigrés de l’Est et républicains espagnols en exil, les juifs et apatrides, les écrivains surréalistes et artistes décadents, les savants et affairistes. Temps du roman où l’on croise le long des côtes de la Méditerranée, puis de la haute mer, jusqu’en Martinique, André Breton et Claude Lévi-Strauss dialoguant, Anna Seghers, son manuscrit et ses enfants, Victor Serge, son fils et ses révolutions, Wifredo Lam, sa peinture, et tant d’inconnus, tant de trajectoires croisées, jetés là par les aléas de l’agonie et du hasard, de l’ombre à la lumière. Ce qu’Adrien Bosc ressuscite c’est un temps d’hier qui ressemble aussi à notre aujourd’hui. Un souvenir tel qu’ il brille à l’instant d’un péril.



Ce que j'en ai pensé :

Il y a du beau monde sur ce navire qui exfiltre vers l'Amérique tous les réprouvés de la France de Vichy : des surréalistes,  des communistes, des anti-franquistes. 
Tous fuient la guerre qui dure et stigmatise ceux qui n'entrent pas dans le "moule", ceux qui se sont retrouvés à la Villa Air-Bel dans ce havre de création et ce refuge.

Tour à tour, chacun de ses exilés prend la parole, raconte l'exil et la fuite, raconte les espoirs et les peines, ses rapports aux autres.
On y lit l'amour, la peur, la politique et l'art.

Et bien que certains passages soient un peu longuets, bien qu'Adrien Bosc se complaise souvent dans un verbiage parfois pontifiant, j'ai aimé ce roman pour cette effarante galerie de personnages, pour son ambiance, pour ce cercle d'artistes, d'hommes et de femmes, fuyant la barbarie hitlérienne.

Une belle lecture, instructive, intéressante !

Merci à Séverine (Madame Tapioca) pour cette lecture en avant-première ;o)

12 commentaires:

  1. ah je n'en ai pas entendu parler mais ton avis plaisant ne me suffit pas!

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    1. Je ne te vois pas le lire, même s'il est intéressant, tu t’ennuierais...

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  2. En ce qui me concerne, j'hésite. Non pas que le roman n'a pas l'air plaisant, mais je crains fort de lire un "remake" de son précédent roman "Constellation". On prend la même recette mais on change un peu les ingrédients en remplaçant l'avion par le paquebot...

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    1. La différence c'est que là, on a une compagnie assez originale avec les Surréalistes mais ta comparaison me fait rire !!

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  3. MDR en lisant le commentaire de Aut ist Reading! On remplace l'avion par le paquebot! Je n'avais pas accroché à "Constellation". Pas trop envie de remettre ça!

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  4. Il fait partie de ma wish-list rentrée littéraire… Les personnages m'intéressent plus que ceux de Constellation : on verra !

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    1. Il y a de sacrés personnages, dont certains que je ne connaissais pas parmi les artistes !

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  5. C'est le même thème que le livre publié en espagnol en janvier 2017: "Les arbres portables". Impressionnant.
    https://www.casadellibro.com/libro-los-arboles-portatiles/9788430617685/4775917

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  6. https://www.casadellibro.com/libro-los-arboles-portatiles/9788430617685/4775917
    Una visión casi novelesca del fracaso del progresismo europeo en su choque con el nuevo mundo global.
    El 24 de marzo de 1941 zarpó de Marsella hacia la Martinica el cargueroCapitaine Paul Lemerle, llevando a bordo algo más de dos centenares de fugitivos del fascismo: judíos, refugiados españoles del bando republicano e izquierdistas de distintas nacionalidades y tendencias. Se abría así, de nuevo, la ruta comercial trasatlántica entre la Francia de Vichy y sus colonias de ultramar, interrumpida desde la triunfante invasión alemana del verano anterior.
    Entre los pasajeros delCapitaine Paul Lemerlehabía famosos escritores, pintores, científicos, intelectuales revolucionarios e incluso traficantes internacionales de obras de arte, en su mayor parte desconocidos entre sí.
    De sus encuentros aleatorios surgirían los grandes mitos culturales y políticos de la segunda mitad del siglo XX: la Nueva Izquierda, el estructuralismo o la fusión de las vanguardias artísticas con los movimientos anticoloniales. Cuando sobre todos ellos ha caído el descrédito, resulta esclarecedor sorprenderlos en su origen mismo y asistir a la construcción de la memoria épica de la última modernidad.

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    1. Merci pour le lien ! Je trouve le titre du roman espagnol bien plus poétique, pour le coup !

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