Editions
Actes Sud
Parution
: octobre 2018
208
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
C’est
une région de montagnes et de forêts, dans un massif qu’on dit
Central mais que les routes nationales semblent éviter. Un homme
venu de loin incendie la ferme dans laquelle il espérait un jour
voir jouer ses enfants, puis il disparaît dans les bois. La rumeur
trouble bientôt l’hiver : un rôdeur hante les lieux et mettrait
en péril l’ordre ancien du pays. Les gens du coin passent de la
circonspection à la franche hostilité, à l’exception d’une
jeune femme nouvellement arrivée, qui le recueille. Mais personne
n’est le bienvenu s’il n’est pas né ici.
Écorces vives est construit sur une tension souterraine, un entrelacs de préjugés définitifs et de rancœurs séculaires. De ce roman noir – qui est aussi fable sociale, western rural, hommage aux âmes mélancoliques et révoltées – sourd une menace : il faut se méfier de la terre qui dort…
Ce
que j'en ai pensé :
Il
m'a fallu un peu de temps, une belle pause d'une semaine sans une
page tournée, sans une ligne lue, pour retrouver enfin un bouquin
qui m'emporte !
Et
là, dès les premières pages, dès les premières collines qui
bordent le Massif Central, lieu de l'intrigue, et dès les premiers
portraits de ces personnages, des hommes blessés, rudes, des femmes
entre ombre et guerre, j'ai su que ça allait me plaire.
D'autant
que l'auteur sculpte, au travers de ce polar rural, des scènes
saisissantes de réalité, de brutalité, dessinent en artiste des
sensibilités, esquisse un paysage presque sauvage, à l'écart de
tout, où la nature permet parfois aux hommes d'outrepasser leur
folie, d'exacerber leurs haines viscérales ou (et ce sont les
plus belles lignes de ce polar) de communier avec les éléments et
les animaux.
J'ai
aimé la façon dont Alexandre Lenot fait la part belle aux blessures
de ces êtres humains, la manière dont il restitue la fragilité de
chacun (les "victimes" tout comme les supposés
"guerriers"), mais c'est surtout habilement écrit, et
plein de poésie !
(un
polar qui aurait bien pu être publié à la Manufacture de Livres tant ça correspond à leur ligne éditoriale - mais je me réjouis aussi de trouver ce style de polar chez Actes Sud !)
j'ai peu de succès avec Actes Sud sauf pour les Babel Noir - ton billet me fait penser à Battues d'Antonin Varenne (la Creuse et ses forêts) du coup si un jour je le croise, pourquoi pas ?
RépondreSupprimerIl se lit très bien, il y a une belle plume et une atmosphère
SupprimerIl me tente beaucoup, d'autant plus si c'est grâce à lui que tu es arrivée à te remettre en selle! Je le note de ce pas.
RépondreSupprimerça a été une bonne surprise pour moi !
SupprimerJe ne dis jamais non pour un bon roman noir rural !
RépondreSupprimerah ah !!! tant mieux !!
Supprimer