Suiza - Bénédicte BELPOIS

Editions Gallimard
Parution : 7 février 2019
256 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :
«Elle avait de grands yeux vides de chien un peu con, mais ce qui les sauvait c’est qu’ils étaient bleu azur, les jours d’été. Des lèvres légèrement entrouvertes sous l’effort, humides et d’un rose délicat, comme une nacre. À cause de sa petite taille ou de son excessive blancheur, elle avait l’air fragile. Il y avait en elle quelque chose d’exagérément féminin, de trop doux, de trop pâle, qui me donnait une furieuse envie de l’empoigner, de la secouer, de lui coller des baffes, et finalement, de la posséder. La posséder. De la baiser, quoi. Mais de taper dessus avant.»

La tranquillité d’un village de Galice est perturbée par l’arrivée d’une jeune femme à la sensualité renversante, d’autant plus attirante qu’elle est l’innocence même. Comme tous les hommes qui la croisent, Tomás est immédiatement fou d’elle. Ce qui n’est au départ qu’un simple désir charnel va se transformer peu à peu en véritable amour. 

Ce que j'en ai pensé :

Excellente surprise que ce premier roman où l'amour et la mort se donnent la réplique dans une danse sensuelle !

Entre Tomas, déjà veuf, alcoolique et franchement crasseux, qui découvre son cancer à l'aube de sa quarantaine, et cette inconnue, rebaptisée Suiza dont l'apparente naïveté est désarmante, la chimie fonctionne (aidée quand même par un presque kidnapping et par un viol ! ) : l'ombre et la lumière se disputent cette rencontre.

Deux personnages complexes, travaillés, complémentaires, avec autour d'eux une belle galerie de portraits. 
Une narration riche, des dialogues maîtrisés, un sens du rythme non négligeables (surtout pour un premier roman !), un brin d'humour et une chute pas piquée des hannetons !

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