Editions
Métailié
Parution
: 3 octobre 2019
Titre
original : Dauđarósir
Traduction
: Eric Boury
290
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
La
vengeance des victimes.
Elle
est condamnée, il l’aime, elle l’entraîne dans sa vengeance
mortelle.
A
la sortie d’un bal, un couple pressé se réfugie dans le vieux
cimetière, mais au cours de leurs ébats la jeune femme voit un
cadavre sur une tombe et aperçoit une silhouette qui s’éloigne.
Elle appelle la police tandis que son compagnon, lui, file en
vitesse. Le commissaire Erlendur et son adjoint Sigurdur Oli arrivent
sur les lieux pour découvrir la très jeune morte abandonnée sur la
tombe fleurie d’un grand homme politique originaire des fjords de
l’Ouest.
La
victime a 16 ans, personne ne la connaît, elle se droguait. Erlendur
questionne sa fille Eva Lind, qui connaît bien les milieux de la
drogue pour en dépendre. Elle lui fournit des informations
précieuses et gênantes à entendre pour un père. Il s’intéresse
aussi à la tombe du héros national et va dans les fjords de l’Ouest
où il découvre une amitié enfantine et une situation sociale
alarmante. La vente des droits de pêche a créé un grand chômage
et une émigration intérieure massive vers Reykjavík, dont les
alentours se couvrent d’immeubles modernes pour loger les nouveaux
arrivants. Sigurdur Oli, lui, s’intéresse plutôt à la jeune
femme qui les a appelés.
Le
parrain de la drogue, vieux rocker américanisé et proxénète, est
enlevé au moment où la police révèle ses relations avec un
promoteur immobilier amateur de très jeunes femmes. Pendant ce
temps, contre toute déontologie, Sigurdur Oli tombe amoureux de son
témoin.
Ce que j'en ai pensé :
Un très bon cru !! J'ai retrouvé avec le plus grand plaisir ce bon vieil Arnaldur et son équipe pour une enquête qui nous emmène, une fois encore, à Reykjavik et dans les fjords, entre nuit boréale et enquête criminelle.
Au-delà de l'enquête, qui navigue dans les milieux interlopes de la drogue, au-delà du rythme si propre aux polars islandais (lent, introspectif, dans trop de rebondissements à la manière des "page-turners"..), l'ambiance prime. C'est une image de l'Islande et de ses marges (ses marginaux), le constat d'une société qui peine à mêler tradition et modernité, qui vit au rythme de l'Europe mais n'en accepte pas tous les codes, qui jongle entre mémoire et course en avant...
Cet opus est aussi un roman de la solitude, de la culpabilité (Erlendur face à ses démons), le roman d'un constat social où personne n'est ni bon ni mauvais, où les personnages évoluent comme ils le peuvent, en transgression, en rébellion, et souvent en apnée.
J'ai pris beaucoup de plaisir avec ce polar (chronologiquement, avant "La cité des jarres") qui permet de mieux comprendre encore les ambivalences de son héros, Erlendur.
Un très bon cru !! J'ai retrouvé avec le plus grand plaisir ce bon vieil Arnaldur et son équipe pour une enquête qui nous emmène, une fois encore, à Reykjavik et dans les fjords, entre nuit boréale et enquête criminelle.
Au-delà de l'enquête, qui navigue dans les milieux interlopes de la drogue, au-delà du rythme si propre aux polars islandais (lent, introspectif, dans trop de rebondissements à la manière des "page-turners"..), l'ambiance prime. C'est une image de l'Islande et de ses marges (ses marginaux), le constat d'une société qui peine à mêler tradition et modernité, qui vit au rythme de l'Europe mais n'en accepte pas tous les codes, qui jongle entre mémoire et course en avant...
Cet opus est aussi un roman de la solitude, de la culpabilité (Erlendur face à ses démons), le roman d'un constat social où personne n'est ni bon ni mauvais, où les personnages évoluent comme ils le peuvent, en transgression, en rébellion, et souvent en apnée.
J'ai pris beaucoup de plaisir avec ce polar (chronologiquement, avant "La cité des jarres") qui permet de mieux comprendre encore les ambivalences de son héros, Erlendur.
J'aime beaucoup cet auteur. Mais je viens d'en lire un donc j'attends avant de lire celui-ci.
RépondreSupprimerJ'ai tout lu Indridason. Mais je l'ai délaissé depuis qu'il a publié sa trilogie sans Erlendur. Maintenant qu'il y revient, je suis tentée de replonger!
RépondreSupprimerInteresting read
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