Les vents sauvages - Johann GUILLAUD-BACHET

 

Editions Calmann-Levy

Parution : 7 avril 2021

352 pages

 

Ce qu'en dit l'éditeur :

Dans une France au bord de la guerre civile, où les ressources se font rares, Étienne décide de tout quitter pour se réfugier avec sa fille Manon dans la ferme familiale, au milieu des forêts d’épineux.

Il y retrouve de vieux amis mais son rêve d’autarcie s’écroule rapidement : la vie est rude dans la vallée cernée d’imposantes montagnes où plus personne n’ose s’aventurer. Les pouvoirs publics ont déserté la région, au profit de la mystérieuse Fonderie qui semble tenir le village et les alentours sous son joug.

Ici aussi, peur et violence règnent.

Bientôt, Étienne apprend que plusieurs jeunes filles ont disparu et que des corps d’hommes déchiquetés sont régulièrement retrouvés à la fonte des neiges.
Chaque jour, les vents se déchaînent, chaque jour, les habitants se terrent… Et les peurs ancestrales resurgissent.


Ce que j'en ai pensé :

Une ambiance pré-apocalyptique et l'espoir de recommencer une vie nouvelle, loin des violences urbaines et des pénuries, pour Etienne et sa fille.

Des décors grandioses, la montagne et ses parois vertigineuses, le lieu des souvenirs d'enfance et du bonheur passé.

Il y aurait tout ce qu'il faut pour se reconstruire après le deuil si l'atmosphère ne se faisait de plus en plus inquiétante, si les événements n'étaient autant porteurs d'angoisse. Quelque chose rôde au pied du massif...

A mesure que les vents se déchaînent et que le froid perdure, les hommes révèlent leurs plus vils instincts, leur sauvagerie, et les femmes, face à eux, pourraient être des victimes de choix.

Un roman fort qui fait la part belle à la nature, violente, perturbée, indomptée. Un roman qui flirte avec le polar, joue dans le registre du fantastique (voire de l'horreur), explore les relations hommes/femmes dans la violence, la résistance et la résilience.

Un coup de cœur, tant pour la qualité de la narration et la virtuosité de la plume, que pour la tension qui monte inexorablement vers le dénouement, ce roman est une merveille de poésie et de brutalité mêlées.

1 commentaire:

  1. il va attirer le Caribou, moi je passe mon chemin (l'horreur non) et puis j'ai déjà lu La Route et je vais m'en contenter (sinon d'autres livres post-apocalyptiques qui ne versent pas dans l'horreur)
    en tout cas, sympa de voir un coup de coeur chez toi !!!

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