Editions FOLIO
Parution : 8 avril 2021
544 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
"Je connais bien la question algérienne. Je connais bien la police. Je ne veux pas être désobligeant avec vous, mais il y a des choses qui vous dépassent. L'intérêt supérieur du pays nécessite souvent que l'on passe certains événements, certaines personnes, par pertes et profits."
Automne 1959. L'élimination d'un avocat algérien lié au FLN tourne au carnage. Toute sa famille est décimée. Antoine Carrega, ancien résistant corse qui a ses entrées dans le Milieu, Sirius Volkstrom, ancien collabo devenu exécuteur des basses œuvres du Préfet Papon, et Luc Blanchard, jeune flic naïf, sont à la recherche de l'assassin. Une chasse à l'homme qui va mener ces trois individus aux convictions et aux intérêts radicalement opposés à se croiser et, bien malgré eux, à joindre leurs forces dans cette traque dont les enjeux profonds les dépassent.
Ce que j'en ai pensé :
1959. Passées la guerre et l'épuration, il reste quelques personnages bien placés qui ont su retourner leur veste au bon moment (Maurice Papon, François Mitterrand !) et profiter de la situation pour se redonner une virginité tout en continuant à flirter avec les milieux interlopes et les amis de naguère, ceux qui ont pactisé avec l'occupant et ont les mains salies de sang...
Dans ce contexte qui commence avec les premiers heurts liés à l'indépendance de l'Algérie, un crime est commis. Trois personnages vont se trouver liés à ce crime, chacun pour des intérêts différents.
Trois personnages bien campés, suffisamment exploités dans la complexité de leurs caractères et de leurs émotions pour leur apporter ce qu'il faut d'humanité (oui, oui, même Volkstrom le vilain mercenaire !) et conférer un brin d'empathie à leur égard.
Il y a certes beaucoup d'éléments dans ce polar politico-historique, cela tient sûrement à la profusion d’évènements survenus avec l'instauration de la Vème République et les débuts de la guerre d'Algérie, mais j'ai aimé ce méli-mélo d'affaires entremêlées qui m'a fait connaître un peu mieux cette période. Cela a suffi à me rendre ce polar addictif même si quelques maladresses narratives peuvent être reprochées (l'auteur parait parfois un peu professoral).
C'est un premier roman, et ça pardonne bien ces quelques faiblesses. Assez en tout cas pour me donner envie de lire "Frakas" pour retrouver Carrega et Blanchard en Afrique.
Je l'ai acheté à sa sortie, mais toujours pas lu...
RépondreSupprimerSi tu le lis, je veux bien connaître ton retour ;o)
SupprimerOh mais je le lirai, c'est sûr, et il aura droit à un billet, mais quant à savoir quand... ça, c'est autre histoire !
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