Ce qu'en dit l'éditeur :
Dans
un XIIème siècle de fureur et de misère, une toute jeune fille
bourguignonne, Esclarmonde, se refuse à celui que son père veut lui
faire épouser : plutôt que d'être prisonnière du mariage avec un
jeune noble trousseur de jupons, elle choisit de s'enfermer dans une
cellule et de dédier sa vie à l'amour de Dieu. Au jour de ses
noces, devant les invités médusés, elle se tranche une oreille et
réclame l'isolement et le dénuement. Son père fait ériger une
tourelle où seule est percée une petite fenêtre par laquelle lui
seront donnés ces repas, et d'où elle apercevra l'arbre de la cour
sur le fond bleu du ciel. Mais en entrant dans sa cellule, elle
emporte avec elle le secret du viol qu'elle a subi et donne la vie à
un petit garçon qu'on ne lui retire pas : censée être vierge, la
naissance est un miracle, un signe de Dieu. Commence alors une longue
procession de visite ; le monde vient à elle, la prie, lui
parle...elle existe derrière ses barreaux, elle vit par procuration.
C'est ainsi que par le corps de son petit garçon couché contre elle
dans la cellule, elle devient le témoin de la lente mort de son
père, parti à la croisade..
Ce que j'en ai pensé :
Enchantée
par "Le cœur cousu", le précédent et premier roman de
Carole MARTINEZ, j'étais impatiente de découvrir celui-ci ! et je
n'ai pas été déçue tant la langue est riche, poétique et sert le
roman de façon magistrale ! Peu de vocables typiquement médiévaux,
le vocabulaire est résolument contemporain, mais si la style
emprunte souvent à la belle parole
de l'amour courtois.
On oscille entre imaginaire et cruauté du
Moyen-Age mais Esclarmonde pourrait apparaître comme une femme de
notre époque, prisonnière des usages de son siècle et de son
monde, en quête d'une liberté qui l'étouffe et la ronge.
Un
coup de cœur !!
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