Lucile
est morte. C'est Delphine, sa fille, la narratrice, l'écrivain, qui
fait l'affreuse découverte. C'est le déclencheur d'une machine à
remonter le temps et ses émotions qui n'épargne aucune douleur,
aucun des souvenirs parfois cruels qui émaillent son enfance
brinquebalée au gré d'une vie de bohème.
Lucile
était enfant-mannequin dans des pubs des années 50, issue d'une
fratrie nombreuse marquée par les deuils et les non-dits. C'est une
femme qui a souffert, peinant à construire sa vie de couple, à
s'occuper de ses enfants quand l'alcool, les drogues, la maladie
mentale a commencé à la dévaster.
Et
Delphine de Vigan, tantôt pudique, tantôt crue, nous dévoile
toutes les dérives, les angoisses, raconte l'enfermement en hôpital
psy puis la renaissance, jusqu'à l'ultime maladie, le cancer, qui
ronge sa mère.
Je
n'ai pas pu lâcher le roman, emportée par le flot d'émotions
intimes, même si parfois j'ai eu le sentiment d'être un peu le
voyeur, mais j'ai souri souvent à l'évocation de l'enfance de la
narratrice dans les années 70. Un roman triste et grave, mais pas
seulement, une auto-fiction pleine d’humanité. J’ai adoré !
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