Paris, 1927. A peine remise d'une angine qui la contraint à se cacher dans sa chambre au Ritz, Carlotta Delmont, la célèbre cantatrice américaine, joue Norma et le public l'acclame. Sa disparition à l'issue de la représentation qui enchante le tout-Paris surprend son entourage, affole les médias. Où est Carlotta ? On l'imagine noyée dans la Seine, kidnappée. Quand elle réapparaît enfin, on la croit devenue folle : son escapade dans le Paris interlope des artistes du Mont Parnasse, ses cheveux coupés courts à la garçonne, suscitent un mélange d'effroi et de curiosité. Boudée par son public, elle poursuit son rêve : écrire une pièce de théâtre et la porter sur scène.
Le rythme est soutenu, vif , à la manière d'une enquête policière puis la lecture s'étire à mesure qu'on découvre le journal de bord. Se succèdent coupures de presse, copies de télégrammes, lettres dans une première partie, puis journal de bord dans la seconde et enfin, pièce de théâtre. La forme narrative, quoique déroutante, n'enlève rien à l'envie de comprendre ce qui est arrivé à Carlotta, de connaître les raisons de sa fugue. On découvre une femme éprise de liberté et de musique, entière et passionnée, cédant à un moment de folie, s'offrant une parenthèse qui anéantira sa carrière. Elle porte en elle tous les espoirs des femmes à la fin des années 20, les rêves d'émancipation, d'épanouissement par-delà les carcans sociaux de l'entre-deux guerres. Fanny Chiarello nous dessine le portrait d'une diva aux pieds d'argile, d'une étoile fragile qui s'identifie aux femmes dont elle interprète les rôles allant jusqu'à s'y perdre.
On se surprend même à chercher quel personnage réel a inspiré celui de Carlotta Delmont !
Mais je ne lui ai attribué que 14/20.
Mais je ne lui ai attribué que 14/20.
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