Dans un monastère de Varsovie,
reconverti en centre de séminaires, une séance de thérapie
collective tourne mal : un des participants est retrouvé mort,
une broche à rôtir plantée dans l’œil. C’est le procureur
Teodore Szacki qui est appelé sur place, ce dimanche matin, pour
commencer l’enquête. La routine familiale l’ennuie, la
bureaucratie l’agace et cette affaire va le secouer. Le meurtrier
est-il l’un des participants à la thérapie dont la méthode, si
particulière, en jeux de rôles, fait surgir tant de secrets
refoulés ?
Zygmunt Miloszewski signe un polar peu
ordinaire, avec pour cadre une Pologne qui oscille entre deux
époques, entre totalitarisme et liberté. Il est assez rare que la
psychologie des personnages soit aussi travaillée dans un roman
policier, il est également peu fréquent que l’intrigue mêle
moments du quotidien et bouleversements politiques. Même si la
lecture est d’abord un peu déconcertante (il faut s’adapter aux
noms à la consonance inhabituelle), l’histoire est finalement
ciselée, embrouillée à dessein et le procureur est un excellent
personnage. Ce polar est une agréable surprise, et j’ai pris grand
plaisir à découvrir un auteur polonais.
Je lui ai attribué 15/20.
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