éd Héloïse d'Ormesson - 173 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :Trois femmes, trois générations, trois pays, trois destins.
Inde coloniale. Radhika est mariée par son père à un Major anglais, qui se révèle odieux. La naissance de leur fille, Anita, ne fait qu'exacerber sa tyrannie.
Angleterre. Élevée dans la stricte tradition britannique, la petite fille s'épanouit néanmoins dans le cocon qu'elle et sa mère se sont construit. Après la décolonisation, Radhika, opprimée par son mari et nostalgique de son Inde natale, l’empoisonne et repart avec sa fille au pays. Dans l'avion, elles rencontrent François, un français passionné par l'Inde. Anita tombe immédiatement amoureuse de cet homme qu'elle épousera. De leur union naît Mira, au doux visage couleur de mangue.
En France, Mira, "la quarteronne", grandit écartelée entre toutes ses cultures et se sent étrangère dans son propre pays. C'est en Afrique qu'elle parvient enfin à trouver sa place. Elle aidera Laurent, jeune français en mission humanitaire, à combattre les préjugés, et à accepter l'autre. Mais le chemin est sinueux et l'apprentissage dangereux. Personne n'en sortira indemne...
"La Saison des mangues" est un voyage à travers les cultures, un hymne à la tolérance et au partage. Avec sa plume sensible et juste, Cécile Huguenin nous entraîne dans un univers magique où la vie n’est pas exempte de douleurs, mais sonne avant tout comme un espoir.
Ce que j'en ai pensé :
Choc des cultures ou universalité de l'amour ? Les deux se chevauchent dans ce beau roman qui mêle subtilement l'Angleterre à l'Inde, la France à l'Afrique. Une histoire de rencontres, de découvertes où les femmes sont le lien entre tous et où mes hommes semblent tous un peu marqués par la folie (du major anglais frustré et possessif à François qui se décharne en hôpital psy marqué pour toujours par l'Inde). Tous sont de drôles de personnages sans cesse tiraillés par leurs émotions, bouleversés par leurs origines, comme en lutte : Mira qui devient "Marie-sans-e", Anita mi-anglaise mi-indienne qui a été élevée tour à tour entre les deux cultures et qui prépare des oeufs au bacon et au curcuma. Il y a les mangues bien sûr, d'un continent à l'autre, et il y a aussi ces bonnets tricotés qui tiennent chaud, cachent les dégâts du cancer, servent de "totem" symbolique.
Un premier roman très agréable à lire, à la connotation poétique et gourmande, rempli de couleurs et de saveurs, plein d'espoir, où les superstitions ne sont jamais loin. Ça se lit d'une traite et c'est un plaisir !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire