Un vent de cendres - Sandrine COLLETTE

éd Le Livre de Poche - parution janvier 2015 - 264 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :
Malo a un mauvais pressentiment. Depuis leur arrivée au domaine de Vaux pour faire les vendanges, Octave, le maître des lieux, regarde sa sœur Camille d'un œil insistant. Le jeune homme voudrait quitter l'endroit au plus vite. Camille trouve ses inquiétudes ridicules, mais l'étrange fascination d'Octave met son frère mal à l'aise. Camille, elle, oscille entre attirance et répulsion envers cet homme au visage lacéré par une vieille blessure. Ils se disputent et, le troisième jour, Malo n’est plus là. Alors que personne ne semble s'en soucier, Camille sent aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Leur reste-t-il une chance de sortir vivants de ce lieu ou le piège est-il déjà refermé ?

Romancière française née en 1970, Sandrine Collette aime situer ses intrigues dans un univers rural, avec ce roman elle confirme, avec éclat, qu'elle a tout d'une romancière accomplie.


Ce que j'en ai pensé :
Passé le choc des premières pages, l'intrigue s'installe, dix ans plus tard dans un vignoble champenois avec l'arrivée d'une bande de jeunes vendangeurs. 

Si l'atmosphère est moins sadique que Des nœuds d'acier, elle n'en reste pas moins marquée de perversité, revisitant l'histoire de La belle et la bête, jouant des rapports de force et explorant les failles de l'humain, ses fragilités. Le drame originel se glisse dans la psyché des personnages, resurgit quand on ne l'attend pas, affecte durablement les esprits (la scène, remarquablement racontée, reste en mémoire !). Jusqu'au dénouement (tragique évidemment), le mystère s'opacifie, gagne en densité, égare sur quelques fausses pistes (qui est complice de qui et de quoi ?). 

On s'attache aux personnages, tant Camille toute en blondeur et en mélange de détresse et de détermination, qu'Octave le maître des lieux, blessé au corps et à l'âme. 
La narration, comme dans Des nœuds d'acier, est parfaitement maîtrisée (les courses-poursuites sont décrites au plus près de la réalité !), le style plus affirmé, et ce roman joue encore plus que le précédent sur la psychologie, explore les limites de la folie et de la manipulation. L'approche est assez cinématographique, dévoilant des plans séquence à la manière d'un scénario (le roman est d'ailleurs divisé en journées).
J'ai hâte à présent de découvrir Six fourmis blanches en espérant qu'il soit aussi addictif que cet opus !




2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup les policiers/thrillers de cette auteure :)

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  2. Je n'ai pas encore lu cette auteure, je crois que cela pourrait me plaire!

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