Le silence - Jean-Claude PIROTTE

éditions Stock- collection La bleue
Parution : 06 janvier 2016
80 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
« J’aime le vin parce qu’il m’est étrange, parce qu’il m’est familier, parce qu’il est incompréhensible et fabuleux. J’aime le vin parce que je ne peux m’empêcher d’aimer les hommes.
Dans ma cave, il n’y a pas de vin. Il n’y a que d’heureuses espérances. »
J.-C. Pirotte

Si l’ombre et la mort planent dans ce magnifique récit posthume, on n’y ressent nulle plainte, on est invité à la célébration du paysage et du souvenir chers à l’auteur.


Disparu en mai 2014, à l’âge de 74 ans, Jean-Claude Pirotte est l’auteur d’une œuvre abondante. Il reçut le prix des Deux-Magots pour Une adolescence en Gueldre (La Table ronde, 2006), et fut récompensé en 2012 par le Grand Prix de poésie de l’Académie française et le Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre.

Ce que j'en ai pensé :
Le silence ou comment un tout petit livre va vous emporter dès les premières lignes ! Chaque phrase écrite par Jean-Claude Pirotte est une perle à faire tourner longuement en bouche et j'aurais pu choisir, sur ses (seulement !!) 80 pages, au moins 100 citations tant ce livre est évocateur de sensations et de souvenirs. 
La préface de Philippe Claudel, douce et lumineuse, nous plonge immédiatement dans une poésie délicate que confirme cette ode de Pirotte au bon vin, à l'enfance, à l'indicible, au rêve et à la réalité si intimement mêlés.
Le vin, donc, dans toutes ses métaphores viticoles, d'un vignoble à l'autre... Pirotte évoque ses expériences d’œnologue averti (la preuve, il parle des vins du Jura, l'or jaune !!), ses souvenirs de vendange, les paysages de vignes, les balades en vélo vers le revermont, la guerre d'Algérie. L'occasion finalement d'évoquer ses rencontres, les amitiés qui marquent, les personnages qui peuplent sa vie, et les livres.

Un grand merci à Valentine des Editions STOCK pour cette très belle lecture !

Extraits :
Le sentiment de naître nous étreint à certaines heures comme si nos souvenirs étaient neufs, comme si notre mémoire attendait que nous la remplissions d'une vie sans entrave, d'amours de légende, et de l'arôme des vins futurs.

Les soirs d'hiver, quand le givre scintille sur les versants, la fumée des sarments brûlés monte encore vers le ciel qui s'assombrit comme si le temps n'était inventé que pour dessiner une spirale de saisons.

1 commentaire:

  1. Je le note ! pour mon beau-père, amateur des bons vins et des bons mots !

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