Editions Héloïse d'Ormesson
Parution 3 mars 2016
171 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Hermin s'est isolé au Pommier Chenin pour composer un Hommage à
Schubert. Sa studieuse quiétude prend fin un soir avec le retour inopiné
de Lenny, son protégé, disparu sans la moindre explication dix ans plus
tôt. Pianiste de génie, le jeune homme, amaigri et tourmenté, lui
annonce qu'il a définitivement renoncé à la musique. Dès lors, deux
récits se répondent, celui de ces retrouvailles, maladroites, où planent
les secrets d'un départ auréolé de mystères, et en écho, celui de leur
rencontre, de leur amitié et de leur osmose musicale, jusqu'à
l'inévitable rupture. On devine le trouble de Lenny, incapable de
trouver sa place et encore encombré du souvenir d'Iris, dont son
professeur était alors épris. Hermin est quant à lui partagé entre la
colère, suscitée par l'attitude de son ami, et un sentiment
d'attachement au-delà de toute raison.
Porté par une mélodie schubertienne et de subtiles références poétiques et musicales, Wanderer (Le Promeneur) est un roman d'amour d'une délicatesse rare. On découvre deux hommes, dont les talents complémentaires, la composition et l'interprétation, se sont heurtés à une passion tue et occultée. La narration en flashback rythme cet adagio, limpide et crépusculaire. On se croirait à l'opéra à Pleyel un soir d'hiver.
Porté par une mélodie schubertienne et de subtiles références poétiques et musicales, Wanderer (Le Promeneur) est un roman d'amour d'une délicatesse rare. On découvre deux hommes, dont les talents complémentaires, la composition et l'interprétation, se sont heurtés à une passion tue et occultée. La narration en flashback rythme cet adagio, limpide et crépusculaire. On se croirait à l'opéra à Pleyel un soir d'hiver.
Née en 1995, Sarah Léon est élève à l’École normale supérieure de Paris
où elle étudie les lettres et la musicologie. Elle est lauréate du Prix
Clara en 2012 avec sa nouvelle « Mon Alban ».
Ce que j'en ai pensé :
Solitude et
musique
Hermin a choisi de
se retirer du monde. Compositeur, il a enseigné la musique à Lenny,
devenu un pianiste talentueux qui, un beau jour disparaît de la vie
de son mentor.
Son retour dans
cette campagne bourbonnaise, dix ans plus tard, place les deux hommes
au cœur d'un huis-clos où le silence et les non-dits alternent avec
la colère et le ressentiment.
Une sonate en
clair-obscur
La musique de
Schubert berce ce roman très érudit qui imbrique le récit des
retrouvailles, des flash-back et des passages d'un hommage que
prépare Hermin sur le compositeur allemand. On s'y perd parfois…
L'ambiance, en
clair-obscur, dans cette maison à demi-délabrée, alors que la
tempête et la neige isolent les protagonistes, accentue encore les
tensions et les passions, exacerbe les sentiments. Il est vite
question de souffrance et de noirceur, le roman prenant rapidement un
tour mélodramatique.
L'auteur nous
emmène dans un univers très musical (les références sont
nombreuses, chaque titre de chapitre renvoyant à une composition de
Schubert)) mais aussi très germanophile : au-delà d'une
narration très travaillée et délicate, au-delà de la dimension
poétique, c'est finalement ce qui m'a gênée.
Ma critique sur l'Express est ici !
pas tentée mais Keisha devrait l'être, s'agissant de musique classique ;-)
RépondreSupprimerL'univers très musical et très germanophile suffit pour me convaincre que ce roman n'est pas pour moi.
RépondreSupprimer