La mort au festival de Cannes - Brigitte AUBERT

Editions SEUIL Policiers
Parution 7 mai 2015
272 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Le retour d’Élise Andrioli, la célèbre enquêtrice de La Mort des bois, dans une comédie policière style « Agatha Christie sous amphètes ».

Devenue tétraplégique, aveugle et muette à la suite d’un attentat, Élise est invitée au Festival de Cannes comme membre du jury Jeunes Talents. La voici sur la Croisette dans son fauteuil roulant aérodynamique à turbo intégré. Grâce aux miracles de la médecine, Élise a progressé : elle peut bouger la main gauche, saluer comme la reine d’Angleterre et utiliser un ordinateur à synthèse vocale spécial non-voyants.

Heureusement, son flair intact lui permettra de voir clair (!) dans les morts suspectes et spectaculaires qui se succèdent à un rythme plus effréné que celui des projections. Et de mettre le capitaine Kevin Isidore, une sorte de Columbo champion de boxe thaïe et dont l’enquête patauge plus qu’un peu, sur la piste d’un meurtrier aussi rapide qu’inventif.
Optant résolument pour la légèreté et sans se départir de son humour dévastateur, Brigitte Aubert nous offre un polar féroce et hautement divertissant.

 Née en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert a développé son goût pour le polar dans la pénombre du cinéma familial. Parmi ses nombreux romans publiés au Seuil et traduits dans plus de vingt pays, on retiendra Les Quatre Fils du Dr March, La Mort des bois (Grand Prix de Littérature policière 1996), Transfixions (adapté au cinéma sous le titre Mauvais Genres), Funérarium

Ce que j'en ai pensé :

On n'a pas tous le même humour ! J'aurais dû me méfier d'une "Agatha Christie sous amphètes" parce que finalement on en est loin ! Loin même des fantaisies linguistiques d'un Frédéric Dard que l'auteur tente de parodier, transformant l’héroïne en San Antonio un peu édulcoré dont les vannes n'ont pas le mordant de l'original et ne m'ont pas arraché un sourire ! Jeux de mots pourris, blagues moisies...

D'autant que les nombreuses digressions et l'abondant "name dropping"  agacent vite (on est à Cannes donc il nous faut côtoyer toute la peoplesphère à grand renfort de références alors qu'aucune de ces célébrités n'intervient dans l'intrigue) !

L'intrigue justement ? Bof...franchement téléguidée, voire capillo-tractée, sans vraie fausse piste qui dynamise le récit en égarant le lecteur, une chute prévisible et un mobile un peu con-con....
Quant aux personnages, tous sont de parfaites caricatures : l'inspecteur mi-Columbo mi catcheur, les gamin surdoués, la poétesse un peu hippie, le vieux beau barman...Une galerie sans grand intérêt et surtout sans beaucoup de nuances.

Grosse déception donc !

1 commentaire:

  1. zut alors ! ton billet par contre est très drôle à lire ! bonne critique ;-)

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