Editions
de la Table Ronde - Quai Voltaire
Parution
: 12 janvier 2017
240
pages
Titre
original : Generation
Traduction
: Cécile Arnaud
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Joe
Martello est le propriétaire d'une ferme au cœur de l'Illinois –
de ces grandes fermes bio où se croisent travailleurs clandestins et
jeunes wwoofeurs venus d'Europe. C'est par une copine de bureau
qu'Áine entend parler de ce trentenaire mal léché. Quelques
échanges par Skype plus tard, elle se décide à le rejoindre pour
passer un été loin du carcan de sa vie de jeune mère divorcée
dans sa province irlandaise. Et tant pis si elle doit emmener sa
petite Daisy. Mais, sur place, rien ne se passe comme prévu. Joe et
la ferme sont remplis d'ombres – et pas seulement celles des
chauves-souris qui pullulent au grenier : une mère prof de piano qui
a noyé dans les kilos le souvenir des cris nazis, son petit élève
prodige germano-japonais, une ancienne camarade de fac que Joe n'a
pas l'air enchanté de revoir... Le jour où elle met la main sur un
ordinateur caché, Áine comprend qu'elle doit rentrer au plus vite
en Irlande. Des années plus tard, sa fille partie à Chicago sur les
traces de son grand-père fera de nouveau tourner ce kaléidoscope de
trajectoires brisées...
Construit
comme un film choral, Génération est de ces romans qui vous
maintiennent en alerte. Partant des traumatismes et des tabous que
chaque génération lègue à la suivante, Paula McGrath bâtit un
hymne à la jeunesse et au renouveau.
Paula
McGrath est née en Irlande en 1966. Elle est diplômée d’un
Master of Fine Arts de l’université de Dublin et enseigne le
creative writing à l’université de Dublin et à la Big Smoke
Writing Factory.
Ce
que j'en ai pensé :
De
1958 à 2027, de l'Irlande aux USA ou au Canada, ce premier roman
déroule une galerie de portraits, apparemment sans liens entre eux :
des personnages singuliers et attachants, de Aine et sa fille Daisy
qui arrivent dans une ferme bio du Midwest dirigée par Joe, un drôle
de type franchement cradingue et accro aux pétards, ou encore Kane
et sa mère japonaise.
L'histoire
d'Aine et de sa fille aurait pu à elle-seule être la substance de
ce roman, on les quitte à regret, il y avait de quoi en effet
nourrir plusieurs chapitres.
C'est
un roman sur la migration (trouver une nouvelle vie ailleurs,
meilleure si possible, en tout cas moins terne) mais surtout sur la
fuite, sur la quête de soi et la recherche d'identité au travers
parfois de la généalogie.
La
narration est douce et pourtant incisive, elle explore les rapports
mère/enfant (protection, transmission du passé, espoirs) et les
modèles familiaux dans leurs fragilité (famille monoparentale,
divorce).
NB : Marie-Claude fait bien d'en parler dans les commentaires : le premier chapitre est un brin déconcertant avec l'emploi du "tu" narratif. C'est le seul chapitre concerné, celui qui évoque la migration originelle, celle du mineur irlandais. Le reste du roman est écrit à la troisième personne du singulier.
Un
premier roman très réussi !
Très tentant... Je viens de lire un extrait sur le site de Quai Voltaire. Dis-moi, est-ce que tout le roman est écrit au «tu», comme dans le premier chapitre?
RépondreSupprimerUniquement le premier chapitre, Marie-Claude !
SupprimerParfait! Merci.
Supprimerje le note aussi !
RépondreSupprimerMerci du tuyau, je ne l'avais pas remarqué celui là
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