Un souffle, une ombre - Christian CARAYON

Editions Pocket
Parution : 8 juin 2017
544 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

Département du Tarn, le 24 août 1980, jour de la fête annuelle de la base nautique, peu avant 10 heures. Le moment exact où la vie a basculé…

Justine a demandé à ses parents l’autorisation de passer la nuit avec sa cousine et deux copains sur un îlot au centre du lac. Une récompense pour le bon travail fourni toute l’année. Promis, ils seraient de retour le lendemain. Le dimanche matin, les adolescents se font attendre. L’un des parents, de rage, parcourt la distance à la nage. Il découvre alors l’étendue du massacre : les corps meurtris, outragés, dénudés. Les familles des victimes, des accusés, la région, vont connaître le chaos et le déclin.

Trente-quatre ans après le drame, l’occasion de dépasser ce traumatisme collectif s’offre à Marc-Édouard. Reprendre l’enquête, faire parler le passé pour peut-être le surmonter.


Christian Carayon, agrégé d’histoire et professeur en lycée, vit dans la Sarthe. Véritable cinéphile, il est également féru d’écriture depuis son enfance. Il signe son premier roman avec Le Diable sur les épaules (Les Nouveaux Auteurs, 2012), un thriller historique se déroulant dans le Tarn, finaliste du prix du jury du Polar historique de la revue Ça m’intéresse-Histoire

Ce que j'en ai pensé :

J'avoue que je me suis demandée si je faisais bien de choisir ce polar sur les rayons de la librairie, j'ai eu quelques déceptions avec quelques auteurs locaux qui font du polar "régional"...mais dès les premières pages, j'ai su que j'avais eu raison de me laisser tenter !

L'auteur manie fort bien le verbe et la forme et l'histoire est devenue hypnotique dès le début, faisant de ce polar un roman fort où l'atmosphère, l'ambiance ont une place prépondérante.
  
Un prof d'histoire contemporaine (vaguement mis à l'écart après avoir écrit sur l'homosexualité des soldats de la Grande Guerre), divorcé, des soucis à la fac -manque de motivation et histoire un peu sordide avec une étudiante, une déprime qui traîne et un passé douloureux : jeune collégien, il a côtoyé d'autres mômes qu'on a fini par retrouver trucidés sur un ilot pendant les vacances d'été.
L'ambiance devient vite oppressante : le seul moyen pour le narrateur de reprendre le contrôle de sa vie semble être de retracer ce qui s'est déroulé lors de ce sordide épisode qui a endeuillé la ville et accéléré son déclin. 
Sa rencontre avec un journaliste alcoolique lui fait reprendre l'enquête. Et pour le narrateur, elle va être minutieuse, d'autant plus qu'il a une parfaite connaissance des lieux...

Bonne (excellente !) surprise : ça faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un polar sans deviner (trop) rapidement l'identité de l'assassin ! Ici, j'ai soupçonné tout le monde (y compris le narrateur !) et j'ai été cueillie en beauté dans les derniers chapitres ! Bien vu !!

2 commentaires:

  1. bien ! je dois lire Bouysse de mon côté ;-)

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  2. Un polar régionaliste de qualité c'est effectivement une denrée rare on dirait !

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