Colorado blues - Kent HARUF

Editions Robert Laffont - collection Pavillons Poche
Parution : 24 mai 2017
Titre original : Where you once belonged
Traduction : Anouk Neuhoff
288 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

La ville de Holt a confié à Jack Burdette la gestion de la plus importante de ses entreprises : la coopérative agricole, dont il s'empresse de détourner l'argent. Puis ce grand charmeur disparaît subitement, abandonnant sa femme, Jessie, enceinte, et ses deux enfants. La vengeance des habitants s'abat alors sur Jessie, qui a tout pour déplaire. Chaque samedi soir, après avoir enfilé une robe rouge qui moule ses formes parfaites, elle s'installe au pub et danse avec les hommes de Holt. Huit ans plus tard, l'enfant terrible a tout perdu et revient, décidé à regagner le cœur de sa femme...
Kent Haruf explore avec sobriété et pudeur les passions humaines ; son écriture, tout en délicatesse, est la marque d'un rare talent d'écrivain.


Kent Haruf, né le 24 février 1943 à Pueblo au Colorado et mort le 30 novembre 2014, est un écrivain américain. C'est seulement à l'âge de 56 ans qu'il commence à rencontrer un succès de librairie, avec la parution du roman Le Chant des Plaines, premier volume d'une trilogie.
 
 Ce que j'en ai pensé :

Il ne se passe rien à Holt, Colorado, USA. Une petite ville tranquille pas loin de Denver où à part les matches de foot et les virées du samedi soir à la taverne, rien absolument rien, ne vient perturber la lente succession des saisons.

Sauf la présence de Jack Burdette, phénomène local, réfractaire à l'école mais si costaud qu'il devient une légende et qu'on lui a confié, yeux fermés, la gestion de la coop agricole. Sympa, le gars ! Jusqu'au jour où il se barre avec le pognon qu'il a réussi à détourner de la compta, plantant là femme enceinte et deux gamins.

Le narrateur, journaliste local, ancien camarade de Jack, devenu amant de sa femme, raconte. L'absence du type haï et surtout, son retour !

C'est le roman de l'américain moyen, dans une bourgade ordinaire : une église, une école, des copains qui se retrouvent le samedi soir autour d'un bière, qui lorgne (ou pas du tout !) sur la femme du voisin, qui attendent l'ouverture de la chasse et observent.

L'écriture est simple, pourtant elle touche au cœur, chemine doucement par mille chemins, explore ce microcosme, dessine des portraits réussis de ces gens ni bouseux ni citadins, leurs combats ordinaires et leurs pauvres rêves..

J'en avais beaucoup entendu parler, j'hésitais..et finalement j'ai aimé, pour l'ambiance, pour cette narration sobre mais évocatrice. 

Quand je pense qu'à la librairie du Bleuet à Banon, j'ai préféré remettre les deux autres romans de l'auteur en rayon (au cas où je n'aime pas)... J'aurais dû tous les prendre !

3 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ton intro: «Il ne se passe rien à Holt...»! C'est exactement ça, et pourtant la magie opère.

    J'adore Kent Haruf. J'ai tout lu, sauf celui-ci, que je garde précieusement dans ma pàl, pour me remettre en selle après trop de déceptions-abandons. Il en faut bien des romans comme ça!

    Tu as de la chance: il t'en reste trois à lire! (Si je peux me permettre, à mon humble avis, "Nos âmes la nuit" est celui que j'ai trouvé le moins extraordinaire. Mais avec "Les gens de Holt County" et "Le chant des plaines", coups de coeur à venir! )

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  2. Je rejoins Marie-Claude, j'ai lu Le Chant des Plaines par hasard et j'ai adoré ! (Marie-Claude les inverse tout le temps, il faut commencer par le Chant des Plaines car on retrouve les mêmes personnages :-) ) - pour Nos âmes la Nuit, j'ai beaucoup aimé mais dans ce roman il cite les personnages de ses autres romans puisque tout se passe à Holt - il cite aussi celui-ci mais aussi les deux autres pas encore traduits (mais que j'ai achetés en anglais). J'adore cet auteur car il touche direct ton coeur (comme Bruce Machart et Callan Wink) :-)
    Ravie de compter une fan de plus !

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  3. Le chant des plaines est arrivé il y a quelques mois dans ma pal. Je pense que je vais lire tous ses livres, donc forcément celui-ci ;)

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