L'invention de la neige - Anne BOURREL

Editions Pocket
Parution : 11 mai 2017
264 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Il fait un froid, cette année. Mais un froid. Du jamais vu. Pourtant sur les pistes des Cévennes, pas un centimètre de neige, les tire-fesses sont à l’arrêt. Une station fantôme…
Si Ferrans pensait faire oublier à sa femme, Laure, la mort de son grand-père, c’est plutôt raté. L’auberge qu’il a choisie pour ses deux filles et pour Laure n’a du Bonheur que le nom. Elle est peuplée d’une patronne obèse, d’un lézard barbu et d’un moniteur de ski aux yeux morts. Et partout : la terre trempée, la boue. Pourtant, Ferrans s’obstine à rester jusqu’à ce que l’imprévu retourne comme un gant cette famille recomposée en apparence bien sous tous rapports.


Ce que j'en ai pensé :

Le Gp (grand-père) de Laure est décédé, et elle ne s'en remet pas, plus proche de lui qu'elle ne l'était de ses propres parents et peut-être aussi parce qu'elle l'aurait aidé avec quelques pilules de morphine. Elle n'en dort plus et Ferrans (dont on ne connaîtra pas le prénom), son mari, commence à s'agacer : la virée en Cévennes pour lui changer les idées conjuguée au manque de neige (pas moyen de skier), aux larmes de Laure et à la drôle d'auberge où la famille séjourne (et le lézard dans sa boîte), ça commence à faire beaucoup.

L'ambiance est pesante, très très...il s'agit d'ailleurs plus d'un roman noir, à la tension croissante et à l'atmosphère étouffante, qu'un polar, d'autant que le crime n'a réellement lieu qu'à la fin du roman et permet de comprendre le choix narratif.

Cette narration prend la voix de la mère de Laure, belle-fille du Gp, propriétaire d'un stand de foire qui n'a pas élevé sa fille...Et alors qu'elle n'était pas présente dans le village perdu des Cévennes, c'est elle qui raconte (c'est d'ailleurs assez déroutant puisque pendant une bonne partie du roman, j'ai d'abord cru que c'était la patronne de l'auberge !). 


Elle se mêle aux souvenirs du Gp, espagnol républicain réfugié au camp de Bram (à côté de Carcassonne) pour échapper au régime franquiste.

La neige dans tout ça ? Absente, désespérément ! Elle cristallise le malaise, elle est le catalyseur des tensions et on finit par l'attendre pour que l'histoire enfin se dénoue !
J'ai beaucoup aimé ;o) et je me suis rendue compte ensuite que ce roman avait d'abord été publié à la Manufacture de Livres : ça ne m'étonne pas !

3 commentaires:

  1. Je ne m'étais pas arrêtée: la couverture chez Pocket ne me disait rien qui vaille. Et pourtant... Un grand format à La Manufacture de Livres? Là, curiosité piquée.
    J'ai bien envie d'aller faire un tour à l'auberge et de rencontrer la patronne obèse et le lézard barbu.
    C'est noté! Merci pour la découverte!

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    1. ta pàl Marie-Claude, ta pàl !! ;-)

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    2. Oui, mais il vient d'en sortir deux (lus)! Ça me laisse un peu de jeu!

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