Editions
Albin Michel
Parution
: 3 janvier 2018
448
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Le
22 juin 1963 à Paris, quatre adolescents assistent, place de la
Nation, au concert donné à l'occasion du premier anniversaire de
Salut les copains. Trois garçons : François, rocker au
cœur tendre, tenté par les substances hallucinogènes ;
Antoine, fils d'ouvrier qui ne jure que par Jean Ferrat ;
Lorenzo, l'intellectuel, fou de cinéma et champion de 800
mètres.
Une fille : Michèle, dont tous trois sont amoureux, fée clochette merveilleuse, pourvoyeuse de rêve et féministe en herbe.
Commencé au cœur des Trente Glorieuses et se clôturant sur la « marche républicaine » du 11 janvier 2015, ce livre pétri d'humanité, virevoltant, joyeux, raconte, au son des guitares et sur des pas de twist, l'histoire de ces baby-boomers devenus soixante-huitards, fougueux, idéalistes, refusant de se résigner au monde tel qu'il est, et convaincus qu'ils pouvaient le rendre meilleur.
Une fille : Michèle, dont tous trois sont amoureux, fée clochette merveilleuse, pourvoyeuse de rêve et féministe en herbe.
Commencé au cœur des Trente Glorieuses et se clôturant sur la « marche républicaine » du 11 janvier 2015, ce livre pétri d'humanité, virevoltant, joyeux, raconte, au son des guitares et sur des pas de twist, l'histoire de ces baby-boomers devenus soixante-huitards, fougueux, idéalistes, refusant de se résigner au monde tel qu'il est, et convaincus qu'ils pouvaient le rendre meilleur.
Ce
que j'en ai pensé :
Je
me réjouissais. Johnny Hallyday, star des yé-yés, tout juste
enterré et un roman qui danse le twist autour de la génération de
mes parents, les Trente Glorieuses, le plein emploi, Mai 68 qui
approche...
Trois
garçons qui finissent par se rencontrer presque par hasard, juste
parce qu'à un moment de leurs vies d'adolescents ils ont rencontré
la même fille, "terrible" et qu'au lieu de les séparer,
ça va leur donner l'occasion de se rapprocher, de former une petite
bande qui va se souder, se dessouder au fil des années.
Sauf
que...
Décidément,
même avec la meilleure volonté, et avec le plus d'enthousiasme dont
je suis capable...je n'ai pas aimé !
Je
n'ai pas aimé ce roman qui ne manifeste ni émoi ni émotion, qui
raconte les années 60 sur plus de 250 pages, pour ensuite couvrir
les 52 années suivantes à toute vitesse), qui évoque sans qu'on
les rencontre vraiment quatre ados sympas mais dont les caractères
sont finalement à peine ébauchés...
Je
n'ai pas aimé cette surenchère de titres de chansons mentionnés
comme "caution" d'une époque (on a droit à presque tout
le répertoire des yéyés, puis des Beatles, etc...) :
"Et
Antoine ? Il dévore "La collectionneuse" bercé par la voix de Nino
Ferrer qu'il considère comme le meilleur chanteur du moment : "Mirza",
"Les cornichons", "Oh ! Hé ! Hein ! Bon !"
Je
n'ai pas aimé cette narration entrecoupée de statistiques et de
données sociétales :
"De
quoi danser toute la soirée, aller s'embrasser avec les parents
quand sonnent les douze coups de minuit et vite remonter dans la
chambre, laissant les adultes à leurs souvenirs d'anciens
combattants et à leurs discussions sur le prix de la baguette de
pain passé à 0.44 franc et de la redevance radio-télé désormais
à 25 francs."
et
aussi :
"
- Et tu lui offriras une bague en diamants ?
-
Pourquoi tu dis ça ?
-
Parce qu'il paraît que plus de 55% des Françaises reçoivent une
bague en diamants pour leurs fiançailles."
C'est
quand même une scène où deux ados flirtent...et je vous épargne
tous ces passages romanesques où s'immiscent des statistiques, des
considérations socio-économiques posées là comme un cheveu sur la
soupe :
"
François s'est acheté une nouvelle guitare. C'est un marginal
bourré de contradictions...Il n'est pas le seul. Malgré son coût
oscillant entre 250 et 600 francs, plus d'un million de jeunes en
possèdent une et cinquante mille groupes ont été créés."
Grosse
déception pour moi.
Je croyais lire un roman et ma lecture a été
polluée en continu par ces digressions, statistiques, qui
interrompent l'intrigue, nuisent à la fluidité du texte et donnent
l'impression au lecteur qu'il est un peu ignorant de son histoire
proche.
Un
peu comme si ce "roman" ne devait s'adresser qu'à un
public qui n'a pas de souvenirs.
("Je
vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas
connaître..." Aznavour)
Merci à Babelio et aux Editions Albin Michel pour leur confiance et pour cette lecture en avant-première
Merci à Babelio et aux Editions Albin Michel pour leur confiance et pour cette lecture en avant-première
On me l'a proposé mais j'ai refusé, car cette époque ne m'a jamais intéressée (vraiment pas...) et ton billet me confirme que je n'aurais pas aimé ce déversement des statistiques ! quelle drôle d'idée .. un glossaire reprenant des dates et des stats eut été plus approprié...
RépondreSupprimerAprès l'ambiance ados/années 60 est sympa mais bon...
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