Editions
du Seuil
Parution
: 14 septembre 2017
240
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
«
Aucun d’eux ne m’a dit où était maman. J’accepte que jamais
maman n’aura de sépulture, et je comprends que jamais je ne serai
en paix. Maman savait qu’elle allait mourir. Mais elle ne savait
pas qu’elle serait jetée aux charognards. Je me dois d’être sa
tombe, aussi longtemps que ses os traîneront quelque part sur ces
collines. Vivante, elle m’a portée dans son ventre, elle m’a
nourrie de son sein, elle m’a portée sur son dos, elle m’a
aimée. Morte, je la porterai, dans mon ventre, sur mon dos. Partout,
tout le temps. »
Ce
que j'en ai pensé :
"kwibuka,
kwiyubaka no kubaho : se souvenir, se construire et vivre"
J'ai
aimé. et puis j'ai eu envie de passer à autre chose, je n'ai pas eu
le courage de l'auteur pour affronter l'horreur, pour dire l'indicible, la perte du père, le corps mort de la mère..
J'ai aimé l'alternance des souvenirs d'enfance et du moment présent de l'auteur, femme et mère. J'ai aimé la langue souvent poétique de l'auteur, ces incursions au Rwanda mises en parallèle avec la vie actuelle de l'auteur , son chagrin, sa douleur et ses manques.
Mais..
Je n'ai pas aimé être perdue entre deux époques, je n'ai pas eu, plus eu, envie de m'enfoncer dans cette violence, dans ce déchirement entre deux peuples que nous autres, européens, ne comprenons pas.
Alors que j'avais énormément d'empathie pour l'auteur et son traumatisme, je me suis progressivement détachée de ce témoignage, et je le regrette.
Dommage...
RépondreSupprimerLes romans et les témoignages sur le Rwanda sont toujours extrêmement difficiles.
Il faut vraiment être dans un mood particulier pour les lire.