Salut à toi, ô mon frère - Marin LEDUN

Editions Gallimard - Collection Série Noire
Parution : 3 mai 2018
288 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

La grouillante et fantasque tribu Mabille-Pons : Charles, clerc de notaire pacifiste, Adélaïde, infirmière anarchiste et excentrique, les enfants libres et grands, trois adoptés. Le quotidien comme la bourrasque d'une fantaisie bien peu militaire. 

Jusqu'à ce 20 mars 2017, premier jour du printemps, où le petit dernier manque à l'appel. Gus, l'incurable gentil, le bouc émissaire professionnel, a disparu et se retrouve accusé du braquage d'un bureau de tabac, mettant Tournon en émoi. Branle-bas de combat de la smala! Il faut faire grappe, retrouver Gus, fourbir les armes des faibles, défaire le racisme ordinaire de la petite ville bien mal pensante, lutter pour le droit au désordre, mobiliser pour l'innocenter, lui ô notre frère. 

Ce que j'en ai pensé :

Ça vous est déjà arrivé de rire en lisant un roman policier ? voire de vous gondoler franchement ? (Qui a déjà vu un flic aux yeux vert-pêche ?)

Parce que si ça n'est pas le cas, adoptez le dernier livre de Marin Ledun ; ça fuse dans tous les sens, ça chahute les neurones en distillant des références littéraires et cinématographiques (de Kill-Bill aux films de Kusturica, en passant par Matrix ou les films avec Bruce Willis), ça valdingue joyeusement dans une famille complétement déjantée, bref, ça vaut de détour !

Les dialogues sont foutraques, les personnages parfois au bord de la caricature (genre grand-n'importe-quoi, mais on pense à la famille Malaussène de Pennac) mais attachants au possible (Rose, la narratrice vaut son pesant de cacahouètes : khâgneuse portée sur le heavy metal !).

Et même si le scénario est un peu (franchement !) léger, il donne à l'auteur l'occasion d'esquisser en creux les problèmes de société : racisme, intolérance, beaufitude franchouillarde, violence, réseaux sociaux, etc... Bref, c'est drôle mais ça n'épargne personne, et rien que pour ça...

J'ai été épatée par la capacité de l'auteur à écrire d'une façon si différente, d'un roman à l'autre, comme un gars qui garde toujours une cartouche de secours !

A lire en écoutant Les Béruriers Noirs, évidemment ! (que de souvenirs, pffff !! M. Ledun, sur ce coup-là, ben, chapeau bas !!! NB comme auparavant !)

2 commentaires:

  1. Waha! Je n'attendais pas Marin Ledun dans le registre hilarant: je garde le souvenir de son thriller plus classique "Marketing viral" - un de ses premiers romans, si ce n'est carrément le premier.
    Quant au titre, il me rappelle une chanson des Béruriers noirs...

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    1. Le titre est effectivement une chanson hyper connue des Bérus !!

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