Editions Gallmeister
Parution : 19 août 2021
272 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Skalde et sa mère Edith vivent dans leur maison isolée à l'orée de la forêt. L'adolescente n'a jamais vu le bleu du ciel : leur région est en proie au brouillard et à la sécheresse depuis si longtemps. Les derniers habitants du coin, après avoir fait sauter l'unique pont qui les reliait au reste du monde, espèrent ainsi que leur autarcie volontaire les protégera du chaos. Un jour, Skalde découvre dans une clairière une enfant à la chevelure rouge feu. D'où vient-elle ? Comment a-t-elle pu arriver jusqu'ici ? Consciente de sa transgression, l'adolescente recueille la petite fille, sous le regard méfiant de sa mère Edith. Car les deux femmes ne se sont jamais vraiment intégrées à cette communauté pétrie de peurs et de superstitions. Tandis que les villageois s'organisent, le trio devra bientôt faire face à une véritable chasse aux sorcières.
Ce que j'en ai pensé :
Un brouillard persistant, une sécheresse accablante, des animaux mourants, plus d'oiseaux, des arbres fruitiers improductifs. Le monde a vacillé et les hommes aussi.
C'est dans ce contexte apocalyptique que survivent Skalde, adolescente, et sa mère Edith, sur un coin de terre coupé du monde, jusqu'à l'apparition de l'enfant rousse, Meiris qui va bouleverser ce qui restait d'équilibre.
Étonnant premier roman qui semble volontairement laisser des zones d'ombre dans le récit : on ne saura pas d'où viennent l'animosité et la rancœur qui animent les relations mère-fille, ni d'où arrive l'enfant rousse, ni comment le monde a basculé..
Il ne faudra donc pas chercher de réponses, oublier le rationnel pour se laisser porter par ce récit en forme de journal intime, écrit par Skalde et qui interroge le lecteur sur nos peurs : celle de la l'inconnu, celle de la perte de repères et de certitudes.
Helene BUKOWSKI peint avec justesse une communauté apeurée, au bord de la rupture et de la violence, guidée par ses superstitions (l'enfant rousse est-elle un elfe ?), par l'enjeu de sa survie face à une nature aussi cruelle qu'elle a pu être prolifique et bienveillante.
J'ai
beaucoup aimé le ton et le rythme de cette dystopie dans laquelle
les personnages semblent pourtant parfois "vides d'émotions"
(le peu d'empathie dégagé accentue le côté sombre du roman, comme
si les sentiments mouraient eux-aussi). J'ai apprécié le mystère persistant sur les origines et la fin ouverte qui laissent le lecteur libre d'imaginer les prémices et la suite de cette histoire.
je ne connais pas, mais j'ai lu un peu trop de dystopies sur ce thème du coup, je le note mais pour plus tard quand j'aurai de nouveau envie d'en lire
RépondreSupprimerIl faut varier les plaisirs !
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