Editions GALLIMARD - Collection Folio
Parution : 15 décembre 2021
128 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Lassée par un quotidien aliénant, Anouk quitte son appartement de Montréal pour une cabane abandonnée dans la région du Kamouraska, là où naissent les bélugas. « Encabanée » au milieu de l’hiver, elle apprend peu à peu les gestes pour subsister en pleine nature. La vie en autarcie à -40 °C est une aventure de tous les instants, un pari fou, un voyage intérieur aussi. Anouk se redécouvre. Mais sa solitude sera bientôt troublée par une rencontre inattendue…
Ce que j'en ai pensé :
Quelle déception que ce mini-roman ! (qui n'est même pas une histoire vraie !!)
Je m'attendais à un récit relatant une expérience hors du commun et l'intrigue ne tient que sur quelques jours aux cours desquels arrivent tour à tour un chat (ça tombe bien, ça réchauffe !) et un gaillard recherché par la police pour acte de vandalisme sur une voie ferrée (ça tombe bien, la narratrice se payerait bien une partie de jambes en l'air !).
Si le livre n'avait pas été si court, je l'aurais renvoyé à l'auteur pour qu'elle se chauffe dans sa cabane !
On part du postulat que l'héroïne, Anouk, est écolo et féministe.
Soit.
Mais comme l'être humain est plein de contradictions, il ne lui faudra pas trois jours pour se rendre compte qu'un homme, en plus de calmer sa soudaine envie de sexe, ça sert aussi à couper du bois et à pelleter la neige pendant que madame prépare le café ! Waouh ! Nouveau genre de féminisme ?
Quant à l'écologie, il faut espérer qu'elle ne consiste pas seulement à crever de froid dans une cabane perdue au milieu de nulle part..le roman évoque les coups d'éclat d'une bande d'activistes mais semble montrer que trop s'impliquer ne sert à rien. Assez étrange..On a vite l'impression qu'Anouk est simplement auto-centrée et vaguement égoïste, de biens belles valeurs (ahem..) !
Bref, je n'ai pas trouvé grand intérêt à ce livre et d'autant moins, qu'outre une trop courte temporalité, il m'a paru survoler, de façon presque inconsistante, tous les thèmes qu'il prétendait évoquer. Et de voir virer l'expérience d'autarcie et de solitude en romance écolo m'a fait bien ricaner !
Heureusement, le savoureux langage canadien donne un peu de peps à l'ensemble ! Mais on est bien loin de Sylvain Tesson imbibé de vodka "dans les forêts de Sibérie" (y compris en qualité littéraire).
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