Le mur des silences - Arnaldur INDRIDASON

 

Editions METAILLE

Parution : 4 février 2022

Titre original : þagnarmúr

Traduction : Eric BOURY

320 pgaes

 

Ce qu'en dit l'éditeur :

C’est une maison dans laquelle les femmes ne se sont jamais senties bien, les familles n’y sont jamais restées longtemps. Une médium dit même y avoir perçu une sensation d’étouffement. Pendant des travaux de modernisation, le mur de la cave s’écroule et un corps apparaît.

Konrad enquête et met au jour des mystères anciens.

Dans le même temps il presse la police d’élucider le meurtre de son père mais il a oublié qu’à l’époque, l’enfant qu’il était avait menti, et il se retrouve soupçonné.

Toujours dans une ambiance à la Simenon et avec Konrad, un héros ici très ambigu, moyennement sympathique, noyé dans l’alcool et la solitude, un roman noir magistral dans lequel le passé et les victimes oubliées ressurgissent.

 

Ce que j'en ai pensé :

Je n'ai pas lu le précédent opus des enquêtes de Konrad, flic à la retraite ("La pierre du remords") . Mais après avoir croqué en quelques jours la trilogie de Ragnar Jonasson ("La dame de Reykjavik"), j'ai eu envie de rester en Islande et de suivre le rythme d'une enquête sans trop d'hémoglobine.

Le "héros" (si on peut lui attribuer ce qualificatif, est toujours poursuivi par ses vieux démons, son père (accessoirement truand, escroc) a été tué et son meurtre n'a jamais été résolu.

A l'occasion de la découverte d'un cadavre emmuré dans une buanderie, et au fil d'une enquête poursuivie de manière privée, Konrad remonte l'histoire.

Comme d'habitude, Arnaldur INDRIDASON joue de la temporalité , superposant  passé et présent, criminalité ancienne et enquêtes contemporaines.

On aborde ici les problématiques de la violence infra-familiale (femme battue et emprise du pervers-narcissique), de la petite délinquance (violence et cambriolages), de la pédophilie et des problèmes sociétaux tels que l'alcoolisme. Dans ce "cold case", les thèmes s'entrecroisent, tissent une ambiance.

Ça parait parfois un peu superficiel, peut-être surjoué, mais ça fonctionne.

Konrad, malgré ses défauts, ses défaillances, est un personnage attachant, un peu bancal...on aime ou pas la narration qui oscille entre passé et présent, entre nostalgie et volonté de résoudre des enquêtes criminelles, mais oui, encore une fois, j'ai aimé l'écriture d'Arnaldur INDRIDASON, son style, et le dénouement qui n'était pas tout à fait celui que j'attendais.

2 commentaires:

  1. je l'adore ! et oui, le pauvre se retrouve bien embêté - j'ai aussi aimé que la victime ne soit pas celle qu'on le pense au début du roman (si tu me suis)

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  2. Bonjour, j'appréciais beaucoup Erlandur mais Konrad est un retraité attachant et les intrigues sont toujours aussi passionnantes. Indridason sait prendre son temps pour nous raconter une histoire. J'ai lu tous les romans avec Konrad. Bonne après-midi.

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