Autour du monde - Laurent MAUVIGNIER

éd de Minuit -384 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Rencontrer une fille tatouée au Japon ; sauver la vie d’un homme sur un paquebot en mer du Nord ; nager avec les dauphins aux Bahamas ; faire l’amour à Moscou ; travailler à Dubaï ; chasser les lions en Tanzanie ; s’offrir une escapade amoureuse à Rome ; croiser des pirates dans le Golfe d’Aden ; tenter sa chance au casino en Slovénie ; se perdre dans la jungle de Thaïlande ; faire du stop jusqu’en Floride.
Le seul lien entre les personnages est l’événement vers lequel tous les regards convergent en mars 2011 : le tsunami au Japon, feuilleton médiatique quotidien donnant à tous le sentiment et l’illusion de partager le même monde.
Mais si tout se fond dans la vitesse de cette globalisation où nous sommes enchaînés les uns aux autres, si chacun peut partir très loin, il reste d’abord rivé à lui-même et à ses propres histoires, dans l’anonymat.
Né à Tours en 1967, Laurent Mauvignier est diplômé d'arts plastiques 
et a été distingué par de nombreux prix littéraires 
depuis le début des années 2000 qui marque son entrée en littérature.
Ce que j'en ai pensé :
J'ai d'abord cru être emportée moi-aussi par la vague de ce tsunami, séduite par l'histoire racontée au tout début du livre. Et puis, je me suis perdue entre deux continents, entre deux histoires, entre deux drames. Franchement perturbée par les enchaînements de ces "chapitres" qui n'en sont pas puisque chaque scène s'enclenche à la suite immédiate de l'autre sans autre véritable transition qu'une photo noir et blanc, à peine "lisible" tant elle est petite et de mauvaise qualité. Le seul lien qui lie les personnages est la diffusion télé des images du tsunami.
J'ai tentée de m'accrocher mais finalement, je suis forfait au bout de 160 pages, déçue. Pas par le style de Mauvignier, qui est impeccable, mais plutôt par un malaise diffus, une sensation étrange comme si tous les personnages que j'ai croisés m'avaient contaminée avec leur tristesse, leur désespoir, leurs remises en question. Et si vraisemblablement c'était l'intention de l'auteur de nous montrer que nos petites vies sont insignifiantes, c'est certes réussi, mais je n'avais pas envie d'avoir le blues...lecture à finir plus tard, peut-être...

4 commentaires:

  1. Si j'ai lu ce roman après en avoir lu plusieurs autres sur le format de recueil de nouvelles qu'ils n'étaient pourtant pas et ai frôlé l'indigestion, j'ai pourtant apprécié ma lecture de cet état du monde comme il allait le 11 mars 2011.

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    1. J'aurais sûrement adoré que l'auteur développe plus certains personnages, j'aimais bien la japonaise du début (celle qui survit) ou la juive qui rejoint Jérusalem, et j'ai lâché avec le type à Moscou, trop sombre...

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  2. oh zut, dis donc, je croyais qu'il avait fait l'unanimité ce roman, les blogueurs étaient vraiment très enthousiastes...et tout ce qui t'a gênée pourrait aussi me laisser en dehors. je pensais qu'il y avait de l'espoir malgré tout et visiblement, de ce que tu en as lu, ce n'est pas le cas.

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  3. c'est une lecture étrange, vaguement triste et vachement dépressive, je préfère 1 million de fois le Russel Banks 'Un membre permanent de la famille" qui, pas fou-fou non plus, laisse percer un peu d'humour ! Là, il m'a manqué un peu de flamme..

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