Péchés capitaux - Jim HARRISON

éd Flammarion - 2 septembre 2015 - 350 pages
Titre original : The big seven
Traduction : Brice Mathieussent

Ce qu'en dit l'éditeur :
Désormais retraité et célibataire, l'inspecteur Sunderson n'aspire qu'à profiter de la vie en s'installant dans un bungalow de pêche au Michigan. Il s'accommode tant bien que mal de ses nouveaux voisins, le clan Ames, pour qui viols, incestes et possession d'armes de guerre sont monnaie courante, et aide même l'un d'entre eux à écrire un polar. Mais un jour Lily Ames, sa femme de ménage, est tuée.

 Jim Harrison est né en 1937 à Grayling dans le Michigan aux États-Unis. 
Il a publié plus de 25 livres, donc les renommés Légendes d'automne, Dalva, 
La Route du retour, De Marquette à Vera Cruz… Membre de l'Académie 
américaine des arts et des lettres, Harrison a remporté la bourse Guggenheim 
et a déjà été traduit dans 25 langues. Marié, père de deux filles, 
Harrison partage son temps entre le Montana et le Michigan.


Ce que j'en ai pensé :
J'ai un peu de mal à faire une chronique critique de ce roman tant il remue divers sentiments. Je m'attendais sans doute à quelque chose de plus grandiose et de ce fait, le style m'a un peu déçue. 
Pourtant j'ai aimé cette histoire de famille dégénérée du Michigan dont les membres, alcooliques, incestueux, meurent les uns après les autres et qui donne l'aspect "polar" à ce livre. C'est d'ailleurs ce qui m'a poussée à continuer la lecture.
J'ai aimé aussi le personnage de Sanderson, vieil ours bourru, franchement alcoolique, traumatisé par un prêche sur les 7 péchés capitaux et qui estime, à juste titre, qu'un 8ème, la violence, aurait sa place dans la liste. J'ai aimé ses tentatives désespérées et maladroites pour écrire, ses éternels regrets sur son divorce. 
J'ai aimé les parties de pêche dans la rivière, l'évocation de la nature. J'ai aimé aussi que l'histoire évoque cette Amérique peu reluisante bien loin de l'image lisse qu'elle veut parfois donner.
Mais il m'a manqué quelque chose pour être complétement séduite. J'aurais souhaité plus de nature sauvage et j'ai été lassée par quelques longueurs et répétitions, par cette "bite molle" qui obsède le narrateur autant que les "jolis culs" de jeunes filles, et je n'ai pu m'empêcher d'établir la comparaison entre le narrateur et l'auteur tant la ressemblance parait parfois frappante (on retrouve certaines phrases du livre dans l'interview accordée à François Busnel dans l'Express, ce qui ajoute à la confusion).
Ça n'était peut-être pas le meilleur roman pour découvrir cet auteur. 

2 commentaires:

  1. Oh! Quel dommage. Je vais me rabatte sur ses romans précédents, ceux que je n'ai pas encore lus.

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  2. Tu ne m'étonnes qu'à moitié, je n'ai pas lu de critiques dithyrambiques sur ce livre...à part celle de Busnel, tu n'es pas la seule à conseiller de commencer par un autre titre.

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