Un bon écrivain est un écrivain mort - Guillaume CHEREL

Editions Mirobole
Parution : 15 septembre 2016
224 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Un journaliste doit animer une conférence littéraire à Saorge, un ancien monastère franciscain transformé en résidence d’auteurs. Seront là Michel Ouzbek, Christine Légo, Amélie Latombe, Delphine Végane, Frédéric Belvédère… Une dizaine d’écrivains connus, plus quelques auteurs régionaux. Le tortillard est arrivé à l’heure, comme prévu. Tout était prévu, en fait : la rencontre devant un public ravi de voir des écrivains de best-sellers, le déroulé du débat sur la « véracité dans l’art d’écrire », le cocktail dînatoire puis la séance de dédicaces.
Mais rien ne s’est passé selon le programme.
Une fois au monastère, l’histoire a dérapé.
Les écrivains connus ont disparu, les uns après les autres.
C’est bien connu, un bon écrivain est un écrivain mort.

Guillaume Cherel, né à Paris en 1964, est un écrivain et journaliste français, auteur de romans, de polars, d'essais, de récits de voyage et de livres pour enfants.

Ce que j'en ai pensé :


Comme il est bon de tomber sur un bouquin cynique à souhait ! 

Là, l'auteur nous embarque dans un délire franchement jubilatoire où le petit monde germanopratin en prend pour son grade et on se régale de le voir dézinguer écrivains, journalistes et maisons d'édition ! Les noms des protagonistes sont à peine modifiés, toujours dans un esprit drôlatique (Amélie Nothomb devient Amélie Latombe, Christine Angot transparait sous les traits de Christine Légo -pensez à mettre une apostrophe !)...

Quant à leurs caractères et leurs descriptions physiques, tout est retranscrit avec un rien de moquerie cruelle et c'est souvent hilarant (Jean d'O s'étouffe de gourmandise, Tatiana de R. boit du thé vert -mais se taperait bien une escapade saphique avec Katherine P., David F. rêve de ravir son lectorat à Muzo, etc). 

Pourtant si la première partie de ce drôle de policier à la manière d'Agatha Christie régale le lecteur, le reste est un peu moins abouti, comme un peu bâclé ! Ça manque un peu de consistance dans la seconde partie, et ça ne ressemble pas tellement que ça à Dix petits nègres.
C'est dommage mais l'intérêt réel de cet ovni réside dans le pastiche, dans la dérision (voire l'auto-dérision dont ne manque pas l'auteur qui se glisse en douce dans l'intrigue, incarnant un écrivain "raté"). Après tout ce faux roman policier ne prétend pas être autre chose qu'une farce ;o)

Le monastère de Saorge, résidence pour écrivains

C'est rythmé, fantaisiste en diable, c'est une caricature désopilante des écrivains (mais aussi une critique des lecteurs, et des blogueurs-youtubeurs, et ça, c'est très drôle aussi !).

A lire pour le côté décalé et la satire, pour ne pas se prendre au sérieux, pour passer un bon moment !


2 commentaires:

  1. Oh amusant car Mior a détesté - ce livre ne laisse personne indifférent ! Moi je ne suis pas tentée mais contente de voir que tu as passé un bon moment (je pense que c'est Mior, j'ai lu un billet il y a deux jours et je crois que ça vient d'elle)

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  2. Une maison d'éditions que j'apprécie beaucoup. A acheter

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