Editions
Albin Michel
Parution
: 17 janvier 2018
Traduction
: Isabelle Reinharez
528 pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Dakota
du Nord, 1999. Un vent glacial souffle sur la plaine et le ciel, d’un
gris acier, recouvre les champs nus d’un linceul. Ici, des coutumes
immémoriales marquent le passage des saisons, et c’est la chasse
au cerf qui annonce l’entrée dans l’automne. Landreaux Iron, un
Indien Ojibwé, est impatient d’honorer la tradition. Sûr de son
coup, il vise et tire. Et tandis que l’animal continue de courir
sous ses yeux, un enfant s’effondre. Dusty, le fils de son ami et
voisin Peter Ravich, avait cinq ans.
Ainsi débute le nouveau roman de Louise Erdrich, couronné par le National Book Critics Circle Award, qui vient clore de façon magistrale le cycle initié avec La Malédiction des colombes et Dans le silence du vent. L’auteur continue d’y explorer le poids du passé, de l’héritage culturel, et la notion de justice. Car pour réparer son geste, Landreaux choisira d’observer une ancienne coutume en vertu de laquelle il doit donner LaRose, son plus jeune fils, aux parents en deuil. Une terrible décision dont Louise Erdrich, mêlant passé et présent, imagine avec brio les multiples conséquences.
Ce
que j'en ai pensé :
Vous
voulez entendre les esprits des anciens vous conter leur histoire ?
Celle de Mirage Fleur LaRose, première de la lignée, courageuse et
inventive, morte de tuberculose, celle de sa fille et de sa fille
après elle encore, et celle de LaRose, ce petit gamin de 6 ans que
ses parents, en vertu d'une vieille tradition indienne, offrent à
une autre famille en réparation du drame qui les a endeuillés ?
Au-delà
de cette incroyable généalogie familiale, l'auteur nous plonge au cœur des traditions amérindiennes, raconte leur intégration
difficile parmi les blancs (les pensionnats où étaient acculturés
de force les enfants indiens), leur décalage avec la société
américaine WASP et leurs addictions (alcool et médicaments), leur
aspiration à cultiver la mémoire d'un peuple.
C'est
un roman dense, souvent émouvant, qui dessine en creux le portrait
d'une société parfois en marge mais dont les valeurs demeurent
fortes et construisent des individualités assez atypiques et souvent
vulnérables.
J'ai
beaucoup aimé le personnage de Maggie, gamine insolente et décidée,
mais aussi celui de Peter, son père, déchiré par le drame de la
mort accidentelle de son fils et pourtant si mal à l'aise avec
l'adoption forcée de son neveu LaRose, son désarroi devant la
détresse de sa femme.
Une
belle réussite !
Je l'attends impatiemment. En tout cas, ça promet! Un Endrich très à la hauteur, d'après ce que tu en dis!
RépondreSupprimerIl m'a beaucoup plu et je parie que tu vas aimer aussi !
SupprimerTa chronique rejoint la mienne ! (en ligne enfin ! panne d'internet chez moi, enfin récupéré hier soir...) j'ai adoré ce roman et la profondeur et l'humanité des personnages. j'en dis plus sur mon blog mais ravie de voir qu'elle remporte l'unanimité !
RépondreSupprimerJe ne suis pas familière de Louise Erdrich (ce n'est que mon 2ème) mais j'aime beaucoup ! Je file lire ta chronique ;o)
SupprimerJe n'en suis qu'à la moitié mais je sais déjà que ma conclusion sera semblable à la tienne.
RépondreSupprimerJ'irai te lire ensuite ! C'est vrai que c'est un excellent roman !
SupprimerUne de mes prochaines lectures... Ton article me donne très envie de découvrir ce roman! J'avais rencontré l'auteur au salon du livre de Paris l'an dernier.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette romancière, mais je crois bien que je pourrais être fan ! Un roman très réussi !!
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