Editions
Albin Michel
Parution
: 3 janvier 2018
270 pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Lorsque
huit hommes et deux femmes s’installent sur la base scientifique de
New Aberdeen, en plein océan austral, au milieu des otaries à
fourrure, des albatros, des gorfous et des skuas, aucun d’entre eux
ne s’attend à jouer les Robinson Crusoé du XXIè siècle.
Mais
dans cet écosystème coupé du monde, même les plus passionnés par
l’observation des espèces rares dont l’îlot est le dernier
repaire finiront par se concentrer sur leur propre survie.
Qui
résistera à l’aventure ? C’est tout l’enjeu de ce huis
clos dramatique porté avec empathie par une écriture sans
concession.
Ce que j'en ai pensé :
Êtes-vous prêts à passer un an au bout de nulle part avec une équipe de scientifiques ? A partager votre quotidien avec des otaries agressives, une colonie envahissante de rats, une collègue végétarienne, un mec lourdingue en manque de sexe et avec des liaisons externes bien plus qu'aléatoires ?
C'est le cas de Charles-Charlie Cookers, maori, cuistot, juste divorcé, qui remplace au pied levé un autre cuisinier et se joint à cette expédition peu ordinaire.
Si ce type n'était pas si philosophe, nul doute qu'il n'aurait pas résisté, comme tous les autres, quand il s'avère que le bateau de la "relève" ne viendra pas les chercher...
J'ai été captivée par ce roman, par cette aventure au milieu de nulle part, par les rapports de force ou d'amitié (mais aussi d'amour ?) s'instaurent comme un moyen de survivre. Pourtant, je n'ai pas toujours été emballée, ne pouvant m'empêcher de penser à "Soudain, seuls" d'Isabelle Autissier qui m'avait tant marquée.
Mais j'ai aimé ce roman, j'ai aimé le ton du narrateur (le cuistot), sa manière d'appréhender cet exil forcé, ce qu'il parvient à distiller d'espoir et de renoncement, d'optimisme, et ce ton souvent teinté d'humour.