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Nous, les vivants - Olivier BLEYS

Editions Albin Michel 
Parution : 22 août 2018
192 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Perché dans les Andes à 4 200 mètres d’altitude, le refuge de Maravilla défie la raison. C’est là, au ras du vide, que Jonas, un pilote d’hélicoptère venu ravitailler le gardien, se trouve bloqué par une tempête.

Dans la petite maison cernée par les neiges, il fait la connaissance d’un personnage étrange prénommé Jésus que l’on a chargé de surveiller l’improbable frontière entre l’Argentine et le Chili. Commence alors, dans l’immense solitude des montagnes, une longue randonnée dont le lecteur – et peut-être le narrateur – ne sait plus très bien s’il s’agit de la réalité ou d’un rêve.

Un roman envoûtant par l’auteur de Concerto pour la main morte et de Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes.

Ce que j'en ai pensé :

Fan d'Olivier Bleys ? Présente !!
J'attendais ce nouveau roman avec impatience mais je reste un peu mitigée, pourtant.

J'ai beaucoup aimé la psychologie des personnages, quoique "Jésus" paraisse un peu mystérieux, j'ai aimé le huis-clos dans le refuge entre ces trois hommes que presque tout sépare sauf les chutes de neige et les verres d'alcool local partagés.

J'y ai vu l'ombre de la parabole de Jonas dans la baleine (Jonas est le nom du héros), et sans qu'on sache le prénom du gardien du gîte, j'ai imaginé qu'il aurait pu s'appeler Job.
J'ai compris la solitude, la confiance, l'amitié.

Mais je ne suis pas sûre que ça soit l'unique sens de ce roman, et ça m'a frustrée !

A noter, cependant, que la plume d'Olivier Bleys est toujours aussi belle et imaginée, que j'ai appris au passage quelques nouveaux mots et que j'attendrai son prochain roman avec la même impatience : il reste un conteur hors pair, délicat et intelligent, et c'est déjà pas mal !

Le maître de café - Olivier BLEYS

Editions Albin Michel
Parution : 3 janvier 2013
352 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Massimo Pietrangeli, maître torréfacteur, miraculeusement sauvé d’un infarctus par une tasse de caffè doppio, annonce à toute sa famille son ultime caprice : entreprendre un voyage au Costa Rica, là où se trouvent les plus belles fèves de café.
Le long cortège familial s’ébranle, guidé par Massimo qui, chaque soir, regagne le cercueil dans lequel il dort… L’étrange équipage progresse lentement. Après Rome, Bologne, Bordeaux, il traverse l’Océan puis la mer des Caraïbes, pour toucher enfin au Costa Rica.

Dans ce roman qui commence sous les lambris du palais présidentiel italien et se termine sur les pentes d’un volcan en éruption, Olivier Bleys, l’auteur de Pastel et du Fantôme de la tour Eiffel, nous donne à lire un merveilleux conte philosophique dont le personnage principal n’est autre que le café.

 
Ce que j'en ai pensé :

Dans ce roman en trois parties, Olivier Bleys aborde le thème de la famille et de la mort à la manière d"un voyage initiatique : à rebours pour le père mourant qui se replonge dans son passé et souhaite retourner au Costa Rica où tout a commencé, et d'une manière plus conventionnelle pour sa famille qui, à le côtoyer dans ses dernières heures, apprend à connaître un père qui fût plutôt absent pendant leur enfance.

Une façon pour chacun d'apprivoiser l'autre et de préparer le deuil (le maître de café, non dénué d'humour, finit même par apprivoiser son cercueil en dormant dedans !).

La narration flirte avec la comédie de mœurs ou la pantalonnade à l'italienne, elle est émaillée de scènes franchement jubilatoires, mais elle est, comme toujours avec Olivier Bleys, maîtrisée au mot près, toujours plaisante.

C'est aussi l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le café, ses variétés et sa torréfaction, les mélanges...et bien que cela puisse semble académique, c'est amené sans lourdeur, au fil des souvenirs égrainés par le patriarche. Et en tout cas, on est bien loin du café "what else" de l'ami George C. !

Un roman agréable, au final !

L'art de la marche - Olivier BLEYS


Editions Albin Michel
Parution : 5  mai 2016
240 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :
« Peut-on élever une famille et entreprendre un tour du monde à pied ? Peut-on avoir des enfants, un travail, une vie installée, et accomplir un rêve de marche autour du globe ? »
« À l’âge où les aventuriers, les vrais, raccrochent leur sac à dos », Olivier Bleys a choisi d’entreprendre un tour du monde pas comme les autres : marcher un mois par an, sans jamais dévier de son cap – plein est, vers le soleil levant.
Nous le suivons pas à pas, caméra à l’épaule. Les jours se succèdent, sur les routes ou sur les sentiers, à travers les plaines ou les montagnes, en pleine nature ou dans les zones industrielles. Parti de Pampelone, petit village du Tarn, il traverse l’Europe : France, Suisse, nord de l’Italie, Slovénie, Croatie, Hongrie… jusqu’à la frontière ukrainienne, où il ira cet été.
Dans une langue inspirée, Olivier Bleys décrit les joies, les fatigues, la solitude, les rencontres, les menus tracas et les grands plaisirs du long chemin. En une époque où tout va vite, trop vite, l’auteur de Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes exalte l’esprit de lenteur, chante ce « voyage sans fin qui peut se poursuivre tout le long d’une vie », et fait de ce tour du monde par étapes l’aventure extraordinaire d’un homme ordinaire.

Auteur d'une trentaine d'ouvrages, Olivier Bleys a reçu de nombreux prix - dont le prix François Mauriac de l'Académie française et le Grand Prix du Roman de la SGDL. Traduit en dix langues, il a publié aux éditions Albin Michel Le Maître de Café, et plus récemment Discours d'un arbre sur la fragilité des hommes (août 2015), dans la première sélection du Prix Goncourt et qui a figuré dans le carré final du Goncourt des lycéens.

Ce que j'en ai pensé :
Je suis une inconditionnelle des romans d'Olivier Bleys dont je trouve la langue aboutie et toujours si juste par rapport au thème traité, que ce soit la musique au fond de la Russie ou le commerce des tulipes en Hollande au XVIIème siècle, les pastelliers albigeois ou les soldats d'opérette exilés au Brésil, ou encore la lutte d'une famille chinoise pour préserver sa maison ou de saltimbanques du XIXème siècle !

Cette aventure à pieds autour du monde me fascinait d'avance  et je me suis régalée ! En toute humilité, l'écrivain nous emmène plein est, par-delà les montagnes, par-delà les frontières et nous conte dans une narration fluide, mille anecdotes qui émaillent son voyage : de rencontres peu ordinaires en villages déserts, de repas roboratifs pour trois sous aux cafés pratiquant des tarifs exorbitants, des nuits sous la tente ou dans des pensions vieillottes. 
Des cheminements en solitaire ou accompagnés qui amènent à l'introspection pendant que les jambes avalent des kilomètres, qui apportent le doute sur ses objectifs ou ses motivations, mais surtout la pleine conscience d'une ouverture au monde.

C'est donc un récit qui amuse souvent, qui partage beaucoup, qui fait réfléchir et surtout qui donne envie de se (re)mettre à la randonnée ! Mettre un pied devant l'autre, quelle que soit la route, c'est avancer ! J'attends une suite avec impatience !


La vidéo qui m'a donné envie, sur Vimeo : https://vimeo.com/165266898
Pour suivre les voyages d'Olivier Bleys en images, c'est sur Geopedis, son blog dédié ! 


Haut vol - Olivier BLEYS

éd Gallimard - 13 mai 2014 - 224 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :
Paris, fin du XIXe siècle. Samson Vaillant est un brillant acrobate, très populaire sur les champs de foire. Alors qu’il prend de l'âge et que sa carrière est sur le déclin, il va connaître un regain de célébrité inespéré lorsqu’un imprésario, Tiburce Lefranc, lui propose de monter une attraction inédite et spectaculaire. Il s’agit de profiter de la vogue des montgolfières pour exécuter des numéros de trapèze et d’anneaux en voltige, suspendu à un aérostat à vingt ou trente mètres du sol, voire davantage. La femme de Samson s’y oppose tout d’abord farouchement, tant à cause de la réputation sulfureuse de Tiburce que du danger de l’exercice. Par manque d’argent, elle finit par céder, car la rétribution promise est importante. La mise au point du numéro n’est pas sans difficulté ni danger. Samson et son ballon, dès lors, attirent les foules. Mais l’acrobate, sujet au vertige, se sent de moins en moins assuré, et un rhumatisme persistant à l’épaule le fait horriblement souffrir…
Olivier Bleys développe à plaisir sa prose nostalgique et sensuelle, qui restitue avec beaucoup de charme les atmosphères des champs de foire d’autrefois, et atteint à une vraie grâce dans la description du ballon, du vent, du ciel : l’aérostat est un personnage central, au même titre que l’acrobate. 

 Olivier Bleys, né en 1970, a publié vingt livres : 
romans, essais, récits de voyage, BD et roman graphique, 
récit d'anticipation, surtout chez Gallimard et chez Albin Michel


Ce que j'en ai pensé :
Haut vol est le sixième roman d'Olivier Bleys que j'ai lu en 2015 et je ne me lasse pas du talent de conteur de cet auteur !
Bien loin des romans nombrilistes contemporains, des autofictions parfois irritantes à se cacher sous le vocable de "roman", cet écrivain sait encore raconter des histoires, transporter le lecteur en d'autres temps et d'autres lieux, distiller une langue douce dans ses textes qui empruntent aux contes. Ce roman-ci n'échappe pas à la règle : il nous amène aux alentours de Paris à l'aube du XXème siècle, au sein d'une communauté de forains et nous délecte d'une aventure qui tient de l'uchronie.
Si la narration semble classique (elle est pourtant ô combien maîtrisée, restituant à merveille une ambiance de fête foraine d'un Paris presque oublié !), Haut vol offre une histoire originale, fascinante et des personnages attachants ! Le récit est alerte, passionnant et si la fin, presque cruelle, est prévisible, ça n'enlève rien au charme de ce roman ! 
Encore de beaux moments de lecture avec un auteur que j'aime de plus en plus et qui sait me surprendre à chaque roman ;o)

Concerto pour la main morte - Olivier BLEYS

éd Albin Michel - août 2013 - 240 pages

2013 Prix des lecteurs de la Ville de Deauville

2014 Prix de l'Union Interalliée

2014 Prix du meilleur livre de langue française

Ce qu'en dit l'éditeur :
« La vie n’est qu’un tissu d’à-peu-près, de décisions hâtives, de situations instables sur lesquelles on bâtit pourtant un mur en plâtre qu’un coup de poing peut traverser. »
À Mourava, hameau perdu de Sibérie centrale, Vladimir Golovkine n’a qu’un rêve : prendre le bateau pour Krasnoïarsk, la grande ville en amont du fleuve. Mais faute de pouvoir s’offrir un billet, c’est un étranger qu’il voit débarquer dans sa vie : Colin, un pianiste raté dont la main droite refuse d’obéir dès qu’il se met à jouer le concerto nº2 en do mineur de Rachmaninov.
À la frontière du récit et de la fable, Olivier Bleys, l’auteur de Pastel, créé ici un univers poétique où le tragique côtoie l’absurde. Histoire de vodka et de mystère, de musique, d’amitié entre les hommes, ce livre jubilatoire nous invite à cultiver la joie plutôt que la tristesse.


Olivier Bleys, né en 1970, a publié vingt livres : 
romans, essais, récits de voyage, BD et roman graphique, 
récit d'anticipation, surtout chez Gallimard et chez Albin Michel.


Ce que j'en ai pensé :
Décidément, je deviens très très fan d'Olivier BLEYS qui bondit d'histoire en histoire avec une facilité déconcertante ! Encore une fois, il entraîne le lecteur dans une parabole à la fois cocasse et tendre, au fin fond de la Sibérie où la vodka frelatée coule à flots, où les ours mal léchés ont mal à la patte, où un cosmonaute-ermite pratique l'hypnose, où ce pianiste français a accosté dans l'espoir de soigner sa main rétive et va rencontrer Vladimir, un moujik-éboueur pas piqué des vers. 
Les personnages sont parfois fantaisistes, à la limite de la caricature, mais sont surtout attachants, profondèment philosophes et la narration, fluide, légère (quoique travaillée au millimètre souvent) donne à ce drôle de conte ce qu'il convient de tendresse et de magie !
Merci à Jérôme qui m'avait conseillé cette lecture !

Semper Augustus - Olivier BLEYS

éd Gallimard - 16 mai 2007 - 352 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :
Haarlem, années 1630. Cornelis Van Deruick, un marchand de tissus veuf et sans le sou, décide de quitter la Hollande pour chercher fortune en Amérique. Il laisse ses quatre enfants à la garde de l'aîné, Wilhem, et leur assure la protection de Paulus van Bereysten, haut personnage de la ville, négociant en fleurs puissant et redouté.
La Hollande est alors la proie d'une étrange folie : la passion des tulipes. Les variétés rares atteignent des prix extravagants et font l'objet de spéculations intenses, au point d'inquiéter les autorités. Des fortunes se font et se défont en quelques heures sur ce marché volatil où un seul bulbe de Semper Augustus – une tulipe légendaire à l'éclat sans pareil – vaut autant qu'un palais. Livrés à eux-mêmes, les enfants Deruick vont affronter un monde cynique et implacable...
Basé sur un épisode historique méconnu, la «tulipomanie», où certains économistes voient une préfiguration des bulles spéculatives modernes, le roman d'Olivier Bleys restitue avec brio l'atmosphère fièvreuse des Pays-Bas de l'âge d'or. Ce récit d'une formidable vitalité est aussi un plaidoyer contre l'injustice sociale, l'asservissement des faibles par les nantis. Il se révèle alors d'une troublante actualité. 


Olivier Bleys, né en 1970, a publié vingt livres : 
romans, essais, récits de voyage, BD et roman graphique, 
récit d'anticipation, surtout chez Gallimard et chez Albin Michel

Ce que j'en ai pensé :
Chaque nouveau roman d'Olivier BLEYS que je découvre est une formidable histoire qui transporte le lecteur ailleurs, et c'est chaque fois un plaisir renouvelé !
Nous voila au pays des tulipes, en pleine effervescence spéculative sur les si chers bulbes qui, au fonds de sombres tavernes, se monnayent à prix d'or. La corruption règne, les fortunes se font et se défont, les tractations vont bon train et la promesse d'une fortune rapide (et facile) déchaine les passions. C'est l'occasion d'assoir sa notoriété et son pouvoir.
Au-delà de ce qui pourrait ressembler à l'histoire de la naissance du capitalisme et des "bulles" financières (clic ici pour en savoir plus sur la tulipomanie), c'est surtout un roman qui évoque une famille soudée dans l'adversité, la naïveté de l'homme, ses peurs, ses échecs. C'est aussi une belle restitution de la Hollande du XVIIème siècle, sa société hiérarchisée, une peinture très réussie d'une vieille Europe un peu sclérosée et de la tentation du Nouveau Monde.
J'ai beaucoup aimé cette intrigue autour d'un bulbe et de ce qu'il engendre comme folie !

 variété "Semper Augustus", flammée de rouge

Pastel - Olivier BLEYS

éd Gallimard - 25 août 2000 - 336 pages
Prix François-Mauriac de l'Académie française 2001
Ce qu'en dit l'éditeur :
Au milieu du XVe siècle, en Albigeois, Simon est compagnon dans l'atelier de teinture de son père, Lucas Terrefort. Selon l'usage du temps, l'enseigne «Au caméléon» pratique une seule couleur : c'est le rouge. À la suite du vieux maître, le compagnon se destine à devenir teinturier d'écarlate. N'est-il pas «rouge jusqu'à la figure», avec cette tache de vin sur le visage ?
Mais voici que Simon fait la connaissance d'un riche marchand de pastel, Joachim Fressard, qui l'initie au bleu : cette rencontre et l'appel mystérieux ressenti devant une madone peinte d'azur persuadent le compagnon d'abandonner les cuves familiales pour se lancer dans la teinture au bleu de pastel.
Nés du rapprochement des deux hommes, les tissus «à la Vierge» connaissent rapidement le succès. Cependant, Fressard s'avère un protecteur ambigu, prêt à tout pour étendre sa fortune. Un amour frelaté, des confrères hostiles, la terrible confrontation avec son père achèvent de plonger Simon en enfer : tout n'est pas rose au pays de cocagne.
Vif, animé, empreint d'humour et de poésie, le récit caracole derrière Simon Terrefort à la poursuite du bleu idéal : le compagnon risquera tout pour conquérir l'azur sans tache du manteau de la Madone... 

 Olivier Bleys, né en 1970, a publié vingt livres : 
romans, essais, récits de voyage, BD et roman graphique, 
récit d'anticipation, surtout chez Gallimard et chez Albin Michel.
Ce que j'en ai pensé :
Quel talent ! (je l'ai déjà dit ??)
Je crois bien qu'Olivier BLEYS est en passe de devenir un de mes auteurs chouchous, au même titre que Modiano, Jean-Christophe Rufin  ou Olivier Adam ! Je suis une fois de plus épatée par sa capacité à narrer une histoire avec le vocabulaire parfaitement adéquat, à faire vivre des personnages parfaitement campés (les "gentils" et les "méchants" qui ne le sont jamais tous à fait !), à restituer une époque (j'ai aimé que, sans tomber dans le pastiche, l'auteur nous permette de ressentir une ambiance particulière), et surtout à distiller une philosophie légère, agréable, une manière de donner à réfléchir ! Les pasteliers du Moyen Age, âpres au gain, prêts à toutes les vilenies, sont-ils bien différents de certains de nos contemporains ? A quoi sont disposés les hommes de faible condition pour "vivre" ?
Ce roman ne fait pas partie de la rentrée littéraire, je n'ai trouvé pour info que sa récompense au Prix François Mauriac (ce qui en soit, au vu de ces prédécesseurs et successeurs est un moindre mal !), mais...coup de coeur ! 
 

Discours d'un arbre sur la fragilité des hommes - Olivier BLEYS


éd Albin Michel - août 2015 - 304 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
Dans la banlieue de Shenyang, ancienne ville industrielle, la famille Zhang vit pauvrement au milieu d’usines désaffectées et d’entrepôts à l’abandon. Pourtant, Wei et les siens détiennent un trésor : le dernier arbre à laque. Leur rêve : devenir propriétaires de leur petite maison, afin d’honorer un serment fait aux parents de Wei, enterrés sous le fameux arbre. Ce rêve est sur le point de se réaliser lorsqu’un grand projet minier menace soudain la famille d’expulsion. Une lutte inégale va alors s’engager opposant l’humble famille aux représentants du puissant capitalisme chinois.
Prenant comme toile de fond les transformations violentes de la Chine contemporaine, Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes revisite la fable du pot de terre contre le pot de fer. Belle et profonde méditation sur les liens qui unissent l’homme et la nature, ce roman, écrit dans une langue magnifique, est un conte réel qui ne laissera aucun lecteur indifférent. 

 Olivier Bleys, né en 1970, a publié vingt livres : 
romans, essais, récits de voyage, BD et roman graphique, 
récit d'anticipation, surtout chez Gallimard et chez Albin Michel.
Ce que j'en ai pensé :
Cet écrivain m'épate ! du Brésil jusqu'à la Chine contemporaine, il se faufile partout avec la même aisance, le même sens du mot juste, dans une poésie et une langue rares, absolument délicieuses ! 
Ça pourrait être le début d'un conte, autour d'un arbre, un très vieux sumac dont la sève permet de fabriquer une laque précieuse, un arbre sous lequel sont enterrés les parents de Wei, tués de la morsure du même serpent.
L'auteur offre un regard sur cette Chine nouvelle, moderniste, phagocytée par la mafia, qui s'oppose au petit peuple, mal logé, mal nourri, mal défendu, une histoire forte où s'opposent le capitalisme et son urbanisation galopante, sa recherche de profits d'une part et le petit monde des "souris" qui grouillent et se cachent, restant à la merci des puissants.
La prose est belle, elle donne souvent l'impression que l'auteur pourrait être chinois tant les images sont évocatrices. Une perle de littérature, étonnante de douceur et d'âpreté à la fois !
Je vais me mettre à la recherche des autres romans d'Olivier BLEYS, sa prose m'enchante, je suis conquise !

Le colonel désaccordé - Olivier BLEYS

éd Gallimard - mars 2009 - 348 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
En 1807, fuyant l'armée napoléonienne qui met la péninsule Ibérique à feu et à sang, le roi du Portugal doit s'exiler dans sa lointaine colonie du Brésil. La famille royale prévoit d'y séjourner quelques mois ; elle y restera quinze ans.
Le Brésil se dote en quelques années de palais, d'écoles, de théâtres, de routes et de ports. Bientôt la colonie proclame son indépendance et couronne un empereur.
La musique tient une place à part dans l'essor de cette jeune nation tropicale. Sous le règne de Pedro Ier puis de son fils, mélomanes avertis, les plus grands compositeurs sont invités à Rio ou à Belém, dont les théâtres somptueux n'ont rien à envier aux meilleures scènes parisiennes.
Mais pour le capitaine Dom Eduardo Alfonso Rymar, vaillant officier de l'armée portugaise, l'exil de la cour est un désastre : il n'y a pas de guerre à livrer de ce côté de l'océan... Lui qui rêvait batailles et glorieux faits d'armes doit accepter une mission subalterne : le convoi des pianos et des clavecins que la noblesse portugaise apporte au Nouveau Monde. Avec son aide de camp, mieux acclimaté que lui aux mœurs – et aux femmes – brésiliennes, Rymar dirige un atelier musical que la mode des instruments à clavier, lancée par la cour, a rendu nécessaire.
Promu colonel sans avoir combattu, Rymar reportera sur ses deux fils ses rêves de grandeur militaire. Or la musique, qu'il a prise en haine, reste maîtresse de son destin, qui lui réserve encore de bien étranges surprises...
Le colonel désaccordé restitue avec finesse et sensualité les couleurs du Brésil, l'incroyable effervescence de Rio, bourgade coloniale promue au rang de métropole impériale, et les splendeurs vénéneuses de l'Amazonie. 
Olivier Bleys, né en 1970, a publié vingt livres : 
romans, essais, récits de voyage, BD et roman graphique, 
récit d'anticipation, surtout chez Gallimard et chez Albin Michel.

Ce que j'en ai pensé :
Quel plaisir j'ai eu à lire ce roman !! Embarquer avec le capitaine Rymar à destination du Brésil était un excellent choix !
On suit les aventures, certes presque domestiques, de ce militaire "déchu" (on apprend à la fin du roman pourquoi il a été exilé du Portugal) complétement rétif à la musique et obligé malgré lui de veiller sur des instruments puis de supporter tout le "bruit" de cette colonie portugaise à Rio.
La ville est décrite avec passion, révèle son exubérance et sert d'écrin à ce soldat d'opérette qu'on croirait presque Don Quichotte !
Pas de rebondissements, pas d'aventures flamboyantes, mais la description, souvent cocasse, d'un exil au paradis. Beaucoup de tendresse, de délicatesse et un rythme plaisant apportent à cet excellent roman une petite musique (oui, oui !) fort agréable !