Le collier rouge - Jean-Christophe RUFIN

éd Gallimard - 27 février 2014 - 160 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :
 Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte.
Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit.
Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère.
Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes. 
Trois personnages et, au milieu d'eux, un chien, qui détient la clef du drame...

Plein de poésie et de vie, ce court récit, d'une fulgurante simplicité, est aussi un grand roman sur la fidélité.
Être loyal à ses amis, se battre pour ceux qu'on aime, est une qualité que nous partageons avec les bêtes. Le propre de l'être humain n'est-il pas d'aller au-delà et de pouvoir aussi reconnaître le frère en celui qui vous combat ? 

 Collection Folio (n° 5918), Gallimard
Parution : 10 avril 2015

 Jean-Christophe Rufin, né en 1952 à Bourges, est un médecin, historien, écrivain, 
et diplomate français. Il a été élu en 2008 à l'Académie française,
 dont il devient alors le plus jeune membre.

Ce que j'en ai pensé :
 Sens de l'honneur ou folie ? Fidélité ou trahisons ? L'histoire que déroule l'auteur et qui intervient au lendemain de la première guerre mondiale repose sur ces sentiments ambigus qui bouleversent un ancien soldat revenu du front oriental.
A-t-il perdu la raison ou au contraire, comme va le découvrir son juge, est-il intelligent et habile ? Et s'il renonçait au monde, aux honneurs, par amour ?
Bien que ce roman soit court, il développe un large éventail de sentiments, donne à voir une belle humanité malgré le fond belliqueux puis judiciaire, dessine des personnages (le chien "Guillaume" en est un à part entière !) attachants, complexes, parle au lecteur de fraternité et d'espoir...
Comme toujours avec Jean-Christophe Rufin, la narration est juste, ciselée, la langue choisie s'adaptant parfaitement au contexte ! Une belle lecture encore une fois ! 

Extrait :
"- Je crois que la vraie différence avec les bêtes, poursuivit le juge, ce n'est pas la fidélité. Le trait le plus proprement humain et qui leur fait complément défaut, c'est un autre sentiment, que vous avez de reste.
- Lequel ?
- L'orgueil."

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