Le sourire étrusque - Jose Luis SAMPEDRO

éd Métailié (Suites) - 1er janvier 1997 - 352 pages
Titre original : La Sonrisa Etrusca
 Traduction : Françoise Duscha-Calandre

Ce qu'en dit l'éditeur :
Un vieux paysan calabrais arrive chez son fils à Milan pour y subir des examens et... découvrir son dernier amour, son petit-fils Bruno. Dans ce roman plein de tendresse, d'humour et d'émotion, l'approche de la mort et la vieillesse offrent encore de formidables moments de bonheur et d'apprentissage.   " Le Sourire étrusque touche comme ces choses qui frôlent la tête pour mieux atteindre plus sûrement le coeur. " 

Jose Luis SAMPEDRO est né en 1917 à Barcelone, d'un père natif de Cuba et d'une mère espagnole d'Algérie. Avec sept romans, il s'est imposé en Espagne comme un des plus grands auteurs contemporains. Jose Luis Sampedro est décédé le 8 avril 2013 à Madrid.

Ce que j'en ai pensé :
Zio Roncone a bien vécu, toujours droit et fier, il doit, lui le vieux calabrais rongé par la rusca (un cancer de l'estomac), accepter de vivre à Milan chez son fils Renato et se faire soigner loin de sa montagne et de son vieil ennemi de toujours, mourant lui-aussi. Il fait connaissance avec Bruno, son petit-fils et se découvre une tendresse pour ce petit garçon qu'il souhaiterait voir grandir pour tout lui apprendre : les femmes douces, le vin rude et la bonne chère.
C'est tout un monde qui s'ouvre dans ce roman magnifique où les émotions sont à fleur de cœur, où on s'attache à ce vieil homme bourru qui semble renaître, reprendre foi en sa vie et on s'amuse de le voir encore fringant, résolu à ne pas mourir avant son ennemi calabrais, décidé à séduire encore les femmes, à ne pas laisser les autres lui dicter sa conduite.
Il y est bien sûr question d'amour, de transmissions des valeurs ancestrales, mais aussi d'espoir, d'humanité, d'une presque bienveillance envers la vieillesse et la mort.
Voila le genre de roman, fort et touchant, dont on ralentit la lecture avant la fin, pour ne pas quitter de beaux personnages et parce qu'on sait aussi que la fin sera inéluctable...

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