Editions
10/18
Parution
: 19 janvier 2017
192
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Hélène
a vu en direct à la télévision les images d’un tremblement de
terre dévastateur dans une ville lointaine ; son mari séjournait
là-bas, à ce moment précis. Mathieu, quant à lui, a trouvé un
jour dans un appartement vide une lettre de rupture. Ces deux-là,
qui ne se connaissent pas, vont se rencontrer par hasard à Lisbonne.
Et se parler. Une seule question les taraude : comment affronter la
disparition de l’être aimé ? Et le manque ? Au fil de leurs
déambulations dans cette ville mélancolique, dont la fameuse
saudade imprègne chacune des ruelles tortueuses, ne cherchent-ils
pas à panser leurs blessures et à s’intéresser, de nouveau, aux
vivants ?
Ce
que j'en ai pensé :
Avant
de partir pour Lisbonne, j'ai bien envie de déambuler dans cette
ville via la littérature, histoire de m'imprégner de l'ambiance.
Ici,
Philippe Besson déroule deux peines, deux solitudes, deux deuils ;
celui de l'époux disparu dans une catastrophe naturelle (la faille
de San Andrea en Californie) et celui de l'amant du narrateur,
évaporé par lassitude d'une histoire d'amour et de désir.
La
narration alterne le il/elle du ressenti de ses deux êtres qui se
rencontrent presque malgré eux à Lisbonne et déroule les souvenirs
et les regrets, les tentatives de s'en détacher. Elle est bercée
d'une mélancolie très "saudade".
Mais...
Le
roman ne m'a pas touchée.
Les
deux personnages m'ont paru lointains, flous, je n'ai pas ressenti
d'empathie (encore que pour la veuve, j'ai apprécié son cheminement
dans le deuil), je me suis même un peu ennuyée alors que le rythme
est bon, entrainant...
J'ai
apprécié pourtant la narration nostalgique, parfois un peu lente.
A
noter, en exergue, ces quelques vers de Fernando Pessoa, poète
portugais :
Lorsque
viendra le printemps,
si je suis déjà mort,
les fleurs fleuriront de la même manière
et les arbres ne seront pas moins verts qu'au printemps passé.
si je suis déjà mort,
les fleurs fleuriront de la même manière
et les arbres ne seront pas moins verts qu'au printemps passé.
La
réalité n'a pas besoin de moi. [...]
(in
"Je ne suis personne")
J'hésite beaucoup à le lire :)
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