Editions
Actes Sud
Parution
: mars 2019
224
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Par
deux fois la famille Herbet est convoquée à la préfecture de
Marseille. Dès le premier courrier Célestin, le fils aîné, a
pressenti un danger. Mais il ignore alors que sa mère, tout comme
son père, a jadis changé de patronyme. Dans une région où
l’altérité est dangereuse, dans un pays où cinquante ans plus
tôt on encourageait les immigrés à s’assimiler, voici qu’un
fonctionnaire leur demande de reprendre leur nom d’origine.
Quelques nuits plus tard la famille Herbet est cruellement assassinée
à son domicile. Seul Célestin, qui entretient avec le réel une
relation particulière, parvient à s’échapper par les toits.
Commence alors un long voyage, une succession de jours durant lesquels il s’agit pour le tout jeune homme de passer inaperçu, une fuite ponctuée de rencontres précieuses dans une contrée quadrillée de contrôles policiers.
Ce
que j'en ai pensé :
Et si l'histoire se répétait, dans tout ce qu'elle a eu de sinistre ? S'il y avait de nouveau des chasses à l'homme, qu'on veuille séparer les "bons" de l'ivraie ?
Ça vous rappelle des années noires, honteuses ?
De celles dont on avait dit "plus jamais ça" ?
Surtout en France, patrie des Lumières, du Liberté-Egalité-Fraternité affiché au fronton des mairies...
Et pourtant, dans ce roman percutant, c'est bien le gouvernement français qui décide d'éliminer "les métèques", ceux qui ne seraient pas nés franco-français !
Seule solution : fuir.
Devenir un migrant.
Rejoindre un pays où l'on sera en sécurité.
Diablement d'actualité, non ?
Denis Lachaud réussit le tour de force de nous plonger dans les abimes de la fuite, en évoquant le destin tragique de ces "métèques", et amène par une narration juste, sans sensiblerie, sans propos moralisateurs, à se questionner sur la question de l'identité, de la persécution (orchestrée par le gouvernement !) et sur l'espoir de reconstruire ailleurs un lendemain meilleur.
Brillant, intelligent, indispensable à lire !
Chouette alors, parce que j'ai acheté ce titre complètement par hasard lors d'une virée chez Gibert, attirée par le titre, la 4e de couv' et son prix modique (d'occasion). J'avais juste entendu vaguement parler de cet auteur en bien, il me tarde de le lire maintenant..
RépondreSupprimerLa couverture prend tout son sens à la fin du roman..
SupprimerBonne lecture !
J'aime beaucoup cet auteur dont j'ai déjà lu quelques titres. Le thème de ce nouveau roman est prometteur. Il se pourrait bien que je le lise à mon tour bientôt.
RépondreSupprimerJe ne l'avais jamais lu mais le thème me plaisait ! je viendrais voir si tu publies un billet..
Supprimer