Editions
Belfond
Parution
: 14 mars 2019
240
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
Pauline,
six ans, et sa petite sœur Clémence coulent des jours heureux sur
l'île qui les a vues naître, la Réunion. Un matin de 1963, elles
sont kidnappées au bord de la route et embarquent de force dans un
avion pour la métropole, à neuf mille kilomètres de leurs parents.
À Guéret, dans la Creuse, elles sont séparées.
1998 : quelques phrases à la radio rouvrent de vieilles blessures. Frappée par le silence dans lequel est murée sa mère, Caroline, jeune journaliste, décide d'enquêter et s'envole pour la Réunion, où elle découvre peu à peu les détails d'un mensonge d'État.
1998 : quelques phrases à la radio rouvrent de vieilles blessures. Frappée par le silence dans lequel est murée sa mère, Caroline, jeune journaliste, décide d'enquêter et s'envole pour la Réunion, où elle découvre peu à peu les détails d'un mensonge d'État.
Ce
que j'en ai pensé :
Plus
de deux mille enfants réunionnais ont été arrachés à leurs
familles entre les années 1960 et 1980, officiellement pour les
préserver d'un environnement familial défaillant (pères
alcooliques, filles-mères, malnutrition et manque d'hygiène) pour
repeupler les départements ruraux de métropole en déficit de
natalité.
Des gamins déracinés, adoptés par des familles qui
trouvaient souvent ainsi une main d'oeuvre à bon compte pour les
travaux de leurs fermes.
Des
gamins qui, pour certains, ont oublié leurs origines (à qui les
familles d'accueil ont même été parfois jusqu'à donner un autre
prénom !) et qui ont dû se construire et grandir dans un grand
mensonge organisé par l'Etat
C'est
pourtant avec délicatesse et humanité qu'Ariane Bois raconte cet
épisode honteux de la République en déroulant l'enfance, parfois
heurtée, de Pauline qu'on a séparée de sa sœur et qui n'accepte
pas de retrouver ses origines…
Un
roman sensible sur l'identité et sur l'incroyable capacité de
résilience de ces enfants déportés, une quête des origines
emmenée par une narration pleine de justesse et sans manichéisme.
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