Le ciel par-dessus le toit - Nathacha APPANAH


Editions Gallimard
Parution : 22 août 2019
128 pages



Ce qu'en dit l'éditeur :


«Sa mère et sa sœur savent que Loup dort en prison, même si le mot juste c’est maison d’arrêt mais qu’est-ce que ça peut faire les mots justes quand il y a des barreaux aux fenêtres, une porte en métal avec œilleton et toutes ces choses qui ne se trouvent qu’entre les murs.

Elles imaginent ce que c’est que de dormir en taule à dix-sept ans mais personne, vraiment, ne peut imaginer les soirs dans ces endroits-là.»

Comme dans le poème de Verlaine auquel le titre fait référence, ce roman griffé de tant d’éclats de noirceur nous transporte pourtant par la grâce de l’écriture de Nathacha Appanah vers une lumière tombée d’un ciel si bleu, si calme, vers cette éternelle douceur qui lie une famille au-delà des drames. 

Ce que j'en ai pensé :

128 pages seulement pour retrouver la plume ô combien poétique de Nathacha APPANAH ! C'est un peu court ! 

et pourtant, ça condense des instantanés de vie, de drames, d'amour et de désamours, de fuites et de renoncements.

Eliette-Phénix, petite fille parfaite modelée à l'image de ce que ses parents souhaitent, jusqu'à ce baiser qui la fait basculer, jusqu'à ses enfants qu'elle aime mais avec lesquels elle marque une distance, comme si l'amour présentait un danger, jusqu'à Paloma sa fille qui prend le large et Loup, l'enfant-bizarre, délinquant, qui fuit le monde en courant comme un forcené. 

Une famille étrange, un peu dysfonctionnelle, des ratés et des incompréhensions, des non-dits qui polluent l'amour, la relation mère-enfant...

Il y aurait de quoi programmer la psychanalyse de ces 3 personnages tant leur psyché est complexe, troublée. 
Mais Nathacha APPANAH nous livre Phénix-Paloma-Loup dans leur côté brut, réussit à instiller de la poésie, de la douceur, et invite à la réflexion : sommes-nous le miroir de nos parents (et de notre enfance) ou son exact contraire ?

Court, étonnant, et BON !

Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

                                              Paul VERLAINE

5 commentaires:

  1. Il ne m'en faut pas plus! Tu le sais, je lis peu de romans français. Mais Appanah, je ne résiste jamais. Si, en plus, il est question d'une famille étrange, un peu dysfonctionnelle, je ne risque pas d'être déçue! J'adore ça.
    Je dois patienter encore deux bonnes semaines avant qu'il n'arrive au Québec. Grrrrrr

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    1. MDR - je lisais le billet et je te voyais déjà piaffer d'impatience ! et tu auras deviné, que pour moi c'est pas ma came ! je passe :-) mais oui, 128 pages, c'est court !

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  2. Je suis attirée par ce livre et tu es très convaincante :-)

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  3. Si c'est court c'est un bon point de départ^^

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