Traverser la nuit - Hervé LE CORRE

 

Editions RIVAGES - Collection Rivages Noir 

(dirigée par François GUÉRIF)

Parution : 20 janvier 2021

320 pages

 

Ce qu'en dit l'éditeur :

Louise a une trentaine d’années. Après la mort accidentelle de ses parents, elle a dérivé dans la drogue et l’alcool. Aujourd’hui elle vit seule avec son fils Sam, âgé de 8 ans, sa seule lumière. Elle est harcelée par son ancien compagnon qui, un jour, la brutalise au point de la laisser dans un état grave. Il blesse aussi grièvement la meilleure amie de Louise. L’enquête est confiée au groupe dirigé par le commandant Jourdan, qui ne reste pas insensible à Louise. Parallèlement un tueur de femmes sévit, pulsionnel et imprévisible, profondément perturbé.

Au cœur de ces ténèbres et de ces deux histoires, Jourdan, un flic, un homme triste et taiseux, qui tente de retrouver goût à la vie...

 

Ce que j'en ai pensé :

Lorsque j'ai commencé ce polar, à sa parution, je l'ai abandonné au bout de quelques chapitres. J'avais l'impression d'être entre deux mondes : à la fois gagnée par la dépression et submergée par un style que je trouvais un brin trop alambiqué pour un polar...

Mea maxima culpa.

Au hasard du rangement de ma bibliothèque, rayon polars Rivages Noir, je me suis dit qu'il valait sans doute mieux que ma première impression. 

Verdict ? Je n'ai pas pu lâcher ce bouquin !! Sombre, sombre, sombre...

Avec un flic perdu mais bien loin des clichés offerts par d'autres rompols, un flic fatigué qui sent venir le moment où il va basculer...Et ce qui m'a accrochée ! Un vrai personnage de polar, en équilibre entre police-justice et réflexes humains primaires, un type tiraillé entre son sens du métier (et il en a vu des horreurs) et l'envie d'en découdre ! 

Femme battue, enfance sur la défensive, malfrats de petit acabit, soldat en stress post-traumatique (?), inceste familial (de la part de la mère !!), prostituées éventrées...Oups !

Et en plus, il pleut. Bordeaux parait tout de suite moins bourgeois et commence à ressembler à ces banlieues d’Île-de-France où il ne faut pas trop traîner quand la nuit tombe.. 

D'un point de vue narratif, ce polar prend souvent des accents trop littéraires, mais l'écriture au scalpel accentue la cruauté de l'histoire.

RÉGAL ! pas d'autre mot !

4 commentaires:

  1. j'aime bien l'idée que tu as abandonnée puis que tu l'as repris et hop accrochée ! en ce moment, je lis pas mal de récits tristes (le goulag...) du coup je recherche plutôt la lumière - en tout cas un bon début 2022 de ton côté

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    1. Oui, je suis contente d'avoir retenté !!
      par contre, les romans et récits liés à la 2nde guerre, je n'y arrive plus...

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  2. Comme quoi, la manière dont on apprécie une lecture est aussi une question de moment... j'ai beaucoup aimé ce titre, bine qu'un peu moins qu"Après la guerre", du même auteur, qui est plus dense, et dont le contexte historique est plus riche.

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  3. C'est toujours (et surtout) une question de moment...il m'arrive parfois de me dire que je suis passée à côté d'un roman mais que ça n'était seulement pas le moment de le lire...
    J'ai aussi adoré "après la guerre" !

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