La succession - Jean-Paul DUBOIS

Editions de l'Olivier
Parution : 18 août 2016
240 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Paul Katrakilis vit à Miami depuis quelques années. Jamais il n’a connu un tel bonheur. Pourtant, il se sent toujours inadapté au monde. Même la cesta punta, ce sport dont la beauté le transporte et qu’il pratique en professionnel, ne parvient plus à chasser le poids qui pèse sur ses épaules.
Quand le consulat de France l’appelle pour lui annoncer la mort de son père, il se décide enfin à affronter le souvenir d’une famille qu’il a tenté en vain de laisser derrière lui.
Car les Katrakilis n’ont rien de banal: le grand-père, Spyridon, médecin de Staline, a fui autrefois l’URSS avec dans ses bagages une lamelle du cerveau du dictateur; le père, Adrian, médecin lui aussi, est un homme étrange, apparemment insensible; la mère, Anna, et son propre frère ont vécu comme mari et femme dans la grande maison commune. C’est toute une dynastie qui semble, d’une manière ou d’une autre, vouée passionnément à sa propre extinction.
Paul doit maintenant rentrer en France pour vider la demeure. Lorsqu’il tombe sur deux carnets noirs tenus secrètement par son père, il comprend enfin quel sens donner à son héritage.


Jean-Paul Dubois est né en 1950 à Toulouse où il vit actuellement. Journaliste, il commence par écrire des chroniques sportives dans Sud-Ouest. Après la justice et le cinéma au Matin de Paris, il devient grand reporter en 1984 pour Le Nouvel Observateur. Jean-Paul Dubois a publié de nombreux romans (Je pense à autre choseSi ce livre pouvait me rapprocher de toi). Il a obtenu le prix France Télévisions pour Kennedy et moi (Le Seuil, 1996), le prix Femina et le prix du roman Fnac pour Une vie française (Éditions de l'Olivier, 2004).





Ce que j'en ai pensé :

Ça faisait un sacré bout de temps que Jean-Paul Dubois n'avait pas publié de roman ! Et ça procure toujours le même plaisir de retrouver sa prose et ses obsessions !

Parce que oui, certains thèmes sont récurrents : l'Amérique, la famille (et son cortège d'éclopés de la vie !), les voitures, l'amour et le sexe, et certains prénoms qu'on retrouve de romans en romans : le héros, Paul, et toujours une femme qui se prénomme Anna...

Cette fois, en toile de fond, la cesta punta ou pelote basque, et le suicide comme lien intergénérationnel...le grand-père, médecin de Staline, l'oncle un peu autiste, la mère du narrateur et son père enfin, se sont tous suicidés, de manière plus ou moins spectaculaire, de manière plus ou moins théâtralisée (celle du Dr Adrian Katrakilis avec son rouleau de scotch vaut son pesant d'or !).

Y aurait-il un atavisme familial ? D'autant que ce roman traîne sa mélancolie de pages en pages, ponctuée d'un humour noir de la meilleure veine !

Une narration virtuose, un roman nostalgique, un brin déjanté et très réussi !

Extrait :

"Existait-il ailleurs d'autres lignées semblables à la mienne, capables de réaliser de pareils scores, de garantir une dégénérescence simultanée sur deux branches séparées, l'une glanée en URSS, l'autre près de la Garonne, et d'accroître sans cesse la qualité et l'inventivité de ses performances ? Car chez es miens, au-delà d'une commune quête macabre, il ne fallait pas oublier le facteur spectaculaire mis en œuvre par chacun d'eux pour sublimer sa fin."

 

5 commentaires:

  1. Vraiment hâte de lire ce roman, il m'attend !

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  2. Mélancolie et thèmes récurrents, on sait où on met les pieds avec cet auteur. Mais il maîtrise son univers. Et dans tout ça, j'ai aimé y trouver quelques petits éclats insolites ou moments de tendresse. Mon avis est ici : https://www.unidivers.fr/succession-jean-paul-dubois-roman/

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  3. Du grand Dubois on dirait. J'adore cet auteur et son écriture, il me faut ce roman !

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  4. J'ai été déçue par un de ses livres et depuis, je n'y suis pas retournée. Peut-être le moment de faire un nouvel essai si je le trouve à la bibli

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