Dix-sept ans - Eric FOTTORINO

Editions Gallimard
Parution : 16 août 2018
272 pages
(en lice pour le Goncourt 2018)


Ce qu'en dit l'éditeur :

«Lina n’était jamais vraiment là. Tout se passait dans son regard. J’en connaissais les nuances, les reflets, les défaites. Une ombre passait dans ses yeux, une ombre dure qui fanait son visage. Elle était là mais elle était loin. Je ne comprenais pas ces sautes d’humeur, ces sautes d’amour.» 

Un dimanche de décembre, une femme livre à ses trois fils le secret qui l’étouffe. En révélant une souffrance insoupçonnée, cette mère niée par les siens depuis l’adolescence se révèle dans toute son humanité et son obstination à vivre libre, bien qu’à jamais blessée.
 
Une trentaine d’années après Rochelle, Éric Fottorino apporte la pièce manquante de sa quête identitaire. À travers le portrait solaire et douloureux d’une mère inconnue, l’auteur de Korsakov et de L’homme qui m’aimait tout bas donne ici le plus personnel de ses romans. 

Ce que j'en ai pensé :

Après l'annonce bouleversante de Lina qui révèle l'abandon forcé de la petite sœur de l'auteur-narrateur, celui-ci part à la recherche de la jeunesse de cette mère, dans les rues du vieux Nice.

Il y aurait presque un accent modianesque dans cette recherche du temps perdu. 
Mais il y a aussi beaucoup de nostalgie teintée de ce drôle de sentiment d'abandon que ressent le narrateur, un peu comme si la distance que sa mère a pu instaurer (dans son effroi de l'abandon de son autre enfant) provoquait chez lui une culpabilité, l'impression d'avoir été lui aussi abandonné (non désiré ?).

C'est un "faux" roman qui a bien souvent des allures d'autobiographie, ou d'auto-fiction.
C'est un bon livre, qui se lit avec plaisir, qui flirte pourtant bien souvent avec la tristesse (parfois avec une sorte de ressentiment envers cette mère coupable de son époque où les jeunes mamans célibataires étaient la honte de leurs familles...).

Je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas, tant les beaux passages, empreints de délicatesse, ont pour moi alterné avec quelques pages plus ternes qui m'ont un brin ennuyée.
Belle plume, sujet douloureux, sans doute trop personnel, et qui aurait gagné à être traité de façon plus enlevée, moins sur les réminiscences douloureuses...

2 commentaires:

  1. Je ne connais ni l'auteur, ni l'histoire personnelle - du coup, je vais passer mon chemin (je suis bien occupée)

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    1. C'est vrai qu'avec le Festival America qui approche, ta PAL va augmenter dangereusement !

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