Editions
Flammarion
Parution
: 28 août 2019
192
pages
Ce
qu'en dit l'éditeur :
« Boy
Diola », c’est ainsi qu’on appelait le villageois de
Casamance venu à Dakar pour trouver du travail. Ce villageois, c’est
toi, mon père, Apéraw en diola. À force de côtoyer de trop près
la souffrance, tu as décidé de partir. Pendant des mois, tu t’es
rendu au port jusqu’à ce que ton tour arrive, un matin de 1969. Tu
as laissé derrière toi les histoires racontées autour du feu, les
animaux de la brousse, les arachides cultivées toute ta jeunesse. De
ce voyage tu ne dis rien. Ensuite, tout s’enchaîne très vite.
L’arrivée à Marseille, l’installation à Aulnay-sous-Bois, la
vie d’ouvrier chez Citroën, le licenciement, la débrouille.
Odyssée depuis le fin fond de l’Afrique jusqu’aux quartiers populaires de la banlieue parisienne, Boy Diola met en scène, avec une pointe d’humour et beaucoup d’émotion, cet homme partagé entre deux mondes et donne ainsi corps et voix à ceux que l’on n’entend pas.
Ce
que j'en ai pensé :
"Boy
Diola", c'est l'histoire de l'Afrique. Celle qui souffre, qui
meurt de faim, qui rêve d'ailleurs, qui est prête à tous les
sacrifices pour sauver sa vie et qui tient sa tête haute parce que
l'honneur, c'est important.
C'est
l'histoire d'Apéraw, d'un voyage vers un monde imaginé meilleur, et
d'une vie, pas tendre, pas drôle, faite de renoncements et pourtant
digne, fière. C'est un homme qui construit l'avenir de ses enfants,
qui leur apprend la patience et aussi l'humilité, le travail et la
tristesse du déracinement, et cette manière unique de mêler
traditions ancestrales et adaptation à la vie occidentale...
Ce
premier roman rend un hommage au père, à la figure patriarcale dans
tout ce qu'elle a de noble et dans toute la force qu'elle peut
apporter aux enfants. C'est aussi un instantané social, le récit de
l'immigration, de cette résilience dont sont capables ceux qui
quittent tout chez eux dans l'espoir de meilleurs lendemains.
Merci
à Babelio Masse Critique et aux Editions Flammarion pour cette
lecture en avant-première et pour la découverte de ce jeune talent
qu'il faudra suivre !
son parcours rappelle celui de milliers d'autres, on a souvent trop tendance à oublier. Les enfants font le chemin inverse parfois pour retrouver leurs racines.
RépondreSupprimeret ces enfants ne trouvent leurs racines nulle part, étrangers en France, étrangers dans leur pays d'origine...pas simple !
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