Les grandes marées - Jim LYNCH

Editions Gallmeister - Collection Totem
Parution : 4 janvier 2018
Traduction : Jean Esch
288 pages


Ce qu'en dit l'éditeur :

Une nuit, Miles O’Malley, treize ans, se faufile hors de chez lui pour aller explorer les étendues du Puget Sound à marée basse. Il fait une découverte qui lui vaut une célébrité locale. Certains se demandent quand même si cet adolescent imaginatif n’est pas un affabulateur ou... peut-être même davantage ? En fait, Miles est surtout un gosse qui s’apprête à grandir, assionné par l'océan, amouraché de la fille d’à côté et inquiet à l’idée que ses parents divorcent. Alors que la mer continue à abandonner des présents issus de ses profondeurs mystérieuses, Miles se débat avec la difficulté d’entrer dans le monde des adultes.

Ce que j'en ai pensé :

"Houle sentimentale, marée basse pas banale". 

On rencontre de drôles de trucs sur cette côte  ouest des Etats-Unis, des céphalopodes préhistoriques (ou presque), des poissons qu'on croyait disparus depuis longtemps et de espèces invasives qui pourraient bien ruiner tout le littoral.

C'est Miles, presque 14 ans, qui découvre toutes ces bestioles bizarres en trainant dehors à marée basse, qui est amoureux de son ex-baby-sitter, qui récolte des palourdes et des étoiles de mer pour se faire un peu d'argent de poche, qui traîne comme un boulet son pote Phelps porté sur le sexe et sur les Kent à fumer en cachette, qui se préoccupe de l'état de santé de sa vieille voisine rongée par Parkinson et qui se rend compte que ses parents risquent bien de divorcer assez vite...

C'est un gamin presque aussi bizarre que les créatures qui échouent sur ce coin de littoral, mais un gamin tellement attachant qu'il donne à ce roman tout son relief !
Un gamin qui fait son apprentissage du monde adulte (l'amour, le désamour, la découverte du sexe, l'impression de devenir "grand" en devenant "important"...) et qui finalement, témoigne d'une maturité étonnante, d'une profondeur de vue peu ordinaire !

Ça pourrait être un manifeste écologiste, presque un conte, c'est finalement un peu plus que ça ! Parce que Miles est un petit bonhomme peu ordinaire qui se préoccupe autant des vieilles dames que du jeune plancton, parce que Miles qui, au début du roman désespère son père qui voudrait bien qu'il grandisse un peu (en taille), finit par en remontrer aux adultes (et à prendre quelques centimètres sur la toise !!).

Un roman parfait, au style équilibré et fluide, qui s'autorise quelques touches d'humour et invite à la réflexion (que faisons-nous de  notre environnement naturel ? ) et qui offre un héros atypique infiniment sympathique et bienveillant !

What else ?

4 commentaires:

  1. Je branle dans le manche (j'hésite) depuis qu'il est paru. Je vais me fier à mon instinct et passer mon tour!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh zut ! Tu passes à côté d'un petit bijou ! J'ai adoré ce gosse et ces aventures !

      Supprimer
  2. Comme Marie-Claude, moi aussi "je branle dans le manche" (il faut que je retienne cette expression ! ;-) ) mais comme j'avais bien aimé "Face au vent", il est probable que je me décide un de ces jours à la faveur d'un autre billet aussi enthousiaste que le tien.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi aussi j'adore les expressions de Marie-Claude !
      Il faudra que je lise "Face au vent", il me tente !

      Supprimer