Un ciel si bleu - TC BOYLE

 

Editions GRASSET

Parution : 7 février 2024

Traduction : Bernard TURLE

528 pages



Ce qu'en dit l'éditeur :

Cat vient de  s’installer en Floride avec son fiancé dans une magnifique maison sur la plage. Pourtant, elle s’ennuie. Un jour, sur un coup de tête, elle achète un des serpents les plus dangereux au monde, un python birman. De l’autre côté du pays, en Californie, c’est un tout autre achat qu’effectue sa mère Ottilie  : de plus en plus sensible à son empreinte écologique, elle franchit un pas supplémentaire vers l’autonomie alimentaire et le recyclage des déchets en se dotant d’un réacteur à criquets. Son fils, Cooper, biologiste spécialisé dans les insectes, n’est pas étranger à ce choix. Mais alors que celui-ci accompagne sa petite amie à la recherche de tiques, il se fait piquer.

Ces choix spontanés et petits incidents vont entraîner une chaîne d’événements dévastatrice qui, depuis le microcosme de la cellule familiale, va s’insérer dans un contexte général de crise climatique. Aucun membre de la famille n’en sortira indemne. Car en Californie comme en Floride, on ne vit plus, on tente de survivre. Quand on ne meurt pas de chaud, c’est l’ensemble des insectes de la planète qui sont retrouvés morts. Les alligators rodent dans les rues inondées, le vent attise les flammes qui menacent d’engloutir les habitations au milieu de la nuit – à moins que ce ne soit l’océan qui finisse par les avaler.

Avec cette fresque environnementale pré-apocalyptique doublée de comédie noire, T.C. Boyle fait montre de toute sa maîtrise – et sa férocité – pour raconter l’accélération des catastrophes écologiques et intimes qui en découlent.

 

Ce que j'en ai pensé :

Apéro-sauterelles ce soir ? Vous êtes prévenus : par les temps qui courent, avec le changement climatique, il va falloir s'adapter ou mourir...

Il va surtout falloir trouver un endroit à peu près vivable, loin des méga-feux, loin des océans qui débordent, et loin de tout un tas de bestioles pas sympas qui ont l'air d'avoir décidé que la nature allait reprendre ses droits. Les tiques, termites et serpents sont bien plus résistants que les papillons ou que les abeilles...

En 2018, je m'étais régalée en découvrant « Les terranautes » du même auteur, et là, encore une fois, j'ai apprécié le ton de ce roman pré-apocalyptique, l'humour sous-jacent malgré les horreurs racontées, et ce portrait caustique de l'Amérique matérialiste et auto-centrée face à l'inéluctable.

C'est à la fois tragique et cocasse, le rythme est enlevé, addictif et c'est encore un très bon cru ! TC Boyle réussit le tour de force de donner un peu d'espoir dans un tableau bien noir.

Comme s'il y avait la moindre chance que manger des grillons sauve de la catastrophe qui se dessine…

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